Centrafrique : l’ONU pourrait renforcer la Minusca de 900 soldats supplémentaires

De retour de Bangui, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait déjà demandé un renforcement de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), mettant en garde contre un « risque de nettoyage ethnique » dans le pays. L’UA plaide pour un plus grand nombre de Casques bleus.

Des Casques bleus de la Minusca en patrouille dans Bangui, le 12 février 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des Casques bleus de la Minusca en patrouille dans Bangui, le 12 février 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 7 novembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Le Conseil de sécurité de l’ONU est appelé le 15 novembre, lors du renouvellement annuel du mandat de sa force de paix en Centrafrique, à renforcer la Minusca de 900 militaires supplémentaires, selon un projet de résolution obtenu mardi 7 novembre par l’AFP.

Le renforcement de la Minusca, activement soutenu par Antonio Guterres, aurait la faveur du Conseil de sécurité. Selon l’ambassadeur italien à l’ONU, Sebastiano Cardi, président en exercice du Conseil de sécurité en novembre, il existe parmi ses 15 membres « une bonne compréhension générale » de la nécessité d’augmenter le nombre de militaires de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

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L’UA soutient les demandes centrafricaines

« Il est indispensable que non seulement le mandat soit renouvelé mais qu’il soit renforcé pour plus d’efficacité », a ainsi plaidé Moussa Bédializoun Nebié, le représentant spécial du président de la Commission de l’Union africaine (UA) pour la Centrafrique, lundi 6 novembre devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Il a réclamé « la présence d’une force de dissuasion » en Centrafrique, justifiée par « la recrudescence des attaques » dans le pays ces derniers temps.

Moussa Bédializoun Nebié a demandé une « augmentation du nombre de Casques bleus ». Une requête récurente des autorités centrafricaines. Le président François-Archange Touadéra le répétait d’ailleurs à Jeune Afrique en septembre dernier.

Le représentant de l’UA a ensuite plaidé pour « un assouplissement de l’embargo sur les armes », afin de mieux équiper les forces armées centrafricaines. Un discours qui fait également écho à celui de nombreux élus et ministres centrafricains, qui demandent l’élargissement des dérogations à l’embargo pour assurer une livraison rapide d’armes aux forces armées.

Soutien possible des États-Unis

Le projet de résolution aurait même le soutien de Washington, qui cherche pourtant, depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, à réduire le coût des opérations de maintien de la paix de l’ONU.

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« Les États-Unis ne sont pas opposés de principe à une augmentation modeste de troupes pour la Minusca mais à la condition que les militaires supplémentaires apportent un réel plus » au mandat de la mission, a indiqué mardi la représentation américaine à l’ONU. Ils devront, à cet égard, « faire preuve des plus hauts standards professionnels et s’abstenir de tout abus sexuel », a-t-on ajouté de même source.

Jusqu’à 11 650 personnes déployées par la Minusca

En vertu du projet de résolution rédigé par la France, la Minusca serait autorisée à déployer sur le terrain jusqu’à 11 650 personnes, dont 2 080 policiers et 480 observateurs militaires. Le texte justifie ce déploiement par l’ »inquiétude » du Conseil de sécurité face à la « dégradation de la situation sécuritaire dans le sud-est et le nord-ouest » de la Centrafrique, « en raison d’affrontements entre groupes armés ».

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Le renouvellement du mandat de la Minusca vise, outre une augmentation de ses contingents, à les rendre plus flexibles et mobiles pour contrer les menaces et les atteintes à la paix.

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