Côte d’Ivoire : inquiétude face à une épidémie de peste porcine dans le nord du pays

Dans le nord du pays, 3 000 bêtes sont déjà mortes du virus. Les autorités ont interdit la commercialisation et la consommation de viande de porc dans cette région.

Des cochons à Grand Bassam, en Côte d’Ivoire. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Des cochons à Grand Bassam, en Côte d’Ivoire. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

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Publié le 20 octobre 2017 Lecture : 2 minutes.

C’est une maladie qui ravage les troupeaux de porcs. La peste porcine africaine, un virus dévastateur, est de retour dans le nord de la Côte d’Ivoire. Des mesures exceptionnelles viennent d’être prises par les autorités ivoiriennes.

Où la peste porcine s’est-elle déclarée ?

Un premier cas de peste porcine africaine a été signalé il y a trois mois dans le nord de la Côte d’Ivoire. Le virus a été identifié dans un élevage situé à Ouangolodougou, une ville proche de la frontière avec le Burkina Faso. Depuis, environ 3 000 cas ont été recensés dans la région.

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Quels sont les conséquences de cette maladie ?

La peste porcine est une maladie redoutée car dévastatrice. Après dix jours d’incubation, la peau des porcs rougit, signe d’une hémorragie interne. Les animaux meurent ensuite en quelques jours. Alors que le virus est très contagieux, des élevages entiers sont ainsi décimés. « Lorsque la peste entre dans un troupeau, il y a généralement 100% de mortalité », explique le docteur Zoumana Meïté, directeur de cabinet du ministre ivoirien de l’élevage.

Quels sont les remèdes ?

À ce jour, il n’existe ni médicament ni vaccin contre la peste porcine africaine. Afin d’éviter la propagation de la maladie, la seule solution est ainsi d’abattre les troupeaux dans lesquels le virus a été identifié puis d’incinérer les bêtes. Il faut également désinfecter les fermes.

Alors que le virus se transmet essentiellement par contact physique, le gouvernement ivoirien a ainsi décidé d’interdire les mouvements de porcs dans la région infectée, allant de Ouangolodougou à Ferkessédougou. La commercialisation et la consommation de cette viande est également prohibée. Enfin, les autorités ont ordonné l’abattage de tous les porcs de cette zone.

Il y a-t-il des risques pour l’homme ?

Jusqu’à aujourd’hui, aucun cas de transmission de ce virus du porc à l’homme n’a été observé. Il n’y a donc pas de risque pour l’homme.

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Quel coût économique ?

Totalement démunis face à ce virus, les éleveurs ivoiriens paient au prix fort la résurgence de la maladie. « C’est un coup très dur, du jour au lendemain, ils perdent tous leurs animaux », témoigne Jérémie Adjokan, le vice-président de l’Interprofession porcine de Côte d’Ivoire (Interporci). Difficile, pour l’heure, de mesurer les conséquences économiques de cette nouvelle épidémie de peste porcine africaine, mais les éleveurs ivoiriens redoutent le pire.

Beaucoup ont en mémoire l’épidémie de 1996, qui avait touché tout le pays. 135 000 bêtes, soit 1/3 du total du cheptel porcin de l’époque, avaient dû être abattues et les autorités avaient débloqué 1,8 milliard de francs CFA (environ 2,7 millions d’euros). Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire compte plus d’un million de porcs, et environ 50 000 éleveurs.

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