Nigeria : l’indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu absent à l’ouverture de son procès

Le chef du Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB) devait comparaître pour trahison et atteinte à la sécurité de l’État devant le tribunal d’Abuja, ce mardi 17 octobre. La famille de Nnamdi Kanu accuse l’armée de détenir secrètement l’indépendantiste.

Nnamdi Kanu, le séparatiste Nigérian de Biafra, accompagné de ses avocats à la Cour Fédérale d’Abuja, le 29 janvier 2016. © AP/SIPA

Nnamdi Kanu, le séparatiste Nigérian de Biafra, accompagné de ses avocats à la Cour Fédérale d’Abuja, le 29 janvier 2016. © AP/SIPA

Publié le 17 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

Nnamdi Kanu n’était pas présent à la barre mardi 17 octobre pour l’ouverture de son procès très médiatisé. Jugé pour « trahison et atteinte à la sécurité de l’État », le leader indépendantiste pro-Biafra n’est pas apparu en public depuis un mois.

Nnamdi Kanu a disparu depuis le 14 septembre, lorsque sa maison d’Umuahia (sud-est) a été attaquée par les forces de l’ordre, selon sa famille et son avocat. Ces derniers accusent l’armée de détenir l’indépendantiste en secret, ce que les autorités démentent.

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>>> A LIRE : Nigeria : pourquoi la cause indépendantiste renaît de ses cendres au Biafra

Sentiment d’exclusion dans l’ex-Biafra

Ancien directeur de la Radio Biafra basée à Londres, l’indépendantiste avait été incarcéré en octobre 2015 après des violences entre partisans de l’IPOB et forces de l’ordre. En attendant le début de son procès à Abuja, il se trouvait en liberté provisoire depuis sa libération en avril dernier après un an et demi de détention.

En contrepartie, les juges lui avaient interdit de parler aux médias ou de participer à des rassemblements. Mais depuis sa libération sous caution, il n’avait cessé d’haranguer les foules et de donner des interviews dans la presse locale et internationale, jusqu’à sa disparition.

Nnamdi Kanu avait également appelé à la tenue d’un référendum d’autodétermination, capitalisant ainsi sur le sentiment d’exclusion de la population de l’ex-Biafra, près de vingt ans après le million de morts provoqués par la sanglante guerre civile.

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