Terrorisme : ce qu’il faut savoir sur la filière marocaine qui a commis les attentats en Catalogne

Alors que le bilan des attentats de Barcelone et de Cambrils s’élève désormais à 15 victimes, l’enquête a mis au jour une filière terroriste marocaine d’une douzaine de personnes. Parmi elles, quatre fratries originaires du royaume chérifien.

Des blessés sont pris en charge après qu’une camionnette a foncé sur la foul à Barcelone jeudi 17 août 2017. © Oriol Duran/AP/SIPA

Des blessés sont pris en charge après qu’une camionnette a foncé sur la foul à Barcelone jeudi 17 août 2017. © Oriol Duran/AP/SIPA

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Publié le 22 août 2017 Lecture : 2 minutes.

Younès Abouyaaqoub, abattu par la police lundi 21 août, était l’un des hommes les plus recherchés d’Europe. Ce Marocain de 22 ans était le conducteur du véhicule ayant foncé sur la foule à Barcelone le 17 août dernier, faisant 15 victimes, selon le dernier bilan communiqué lundi 21 août. Il était pourtant loin d’être le seul ressortissant du Maroc à intéresser la police espagnole.

Son frère, Houssaine, a lui aussi été abattu par les forces de l’ordre lors de la seconde attaque à Cambrils, le 17 août dans la soirée, tout comme Saïd Aalla, 18 ans. Ce dernier n’est même qu’un des trois frères Aalla qui seraient impliqués dans les attaques de Catalogne. Mohammed, l’aîné, a été arrêté, tandis que Younès est toujours recherché.

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La cellule des quatre fratries

Autre fratrie marocaine impliqué dans les attentats du 17 août : les frères Hichamy, Omar et Mohamed, tous deux abattus à Cambrils, en même temps que Saïd Aalla et le jeune Moussa Oukabir. Ce dernier aurait subtilisé les papiers de son frère, Driss, afin de louer l’un des véhicules impliqués. Driss Oukabir, qui s’est rendu de lui-même à la police, est toujours en détention.

Cette cellule de quatre fratries aurait pu recevoir l’aide, selon les premières suspicions des enquêteurs, de Mohamed Houli Chemlal, jeune Espagnol originaire de Mellila. Celui-ci, placé en détention, est le seul rescapé de l’explosion d’une maison à Alcanar, dans laquelle les jihadistes auraient fabriqué de nombreux explosifs.

La tête pensante à Ripoll ?

Enfin, les regards des policiers sont avant tout tournés vers Ripoll, petite ville des Pyrénées où vivait notamment Younès Abouyaaqoub. C’est là-bas que ce dernier serait entré en contact avec Adbelkadi Es Satty. Cet imam marocain, que les autorités recherchent toujours, est soupçonné d’avoir radicalisé les membres de la cellule.

Il est toutefois possible que celui-ci soit mort dans l’explosion de la maison d’Alcanar où, selon les dires de Mohamed Houli Chemlal à la police, la cellule fabriquait des explosifs. Des analyses ADN sont encore en cours sur les corps calcinés retrouvés sur les lieux.

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Dernier Marocain dans le viseur des forces de l’ordre, toujours à Ripoll : Salh El Karib, gérant d’un cybercafé. Il a quant à lui été placé en détention et est soupçonné d’avoir apporté son aide aux terroristes.

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