Biens mal acquis : la fille et le gendre de Denis Sassou Nguesso mis en examen

Selon l’AFP, la fille et le gendre du président congolais Denis Sassou-Nguesso ont été mis en examen cette semaine dans l’enquête sur l’origine du patrimoine de l’entourage de dirigeants africains en France.

Le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, en 2012. © Maxim Shipenkov/AP/SIPA

Le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, en 2012. © Maxim Shipenkov/AP/SIPA

Publié le 25 juin 2017 Lecture : 2 minutes.

Après le neveu du président, Wilfrid Nguesso, en mars dernier, l’AFP rapporte ce dimanche 25 juin que des juges d’instruction parisiens ont mis en examen Julienne Sassou-Nguesso, 50 ans et son mari Guy Johnson, 53 ans, pour les mêmes faits de « blanchiment de détournement de fonds publics ». Une mise en examen qui daterait du mardi 20 juin, selon l’AFP.

Procès en cours

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Depuis 2010, des magistrats financiers tentent de déterminer si les fortunes de trois familles présidentielles, celles de feu Omar Bongo (Gabon), de Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville) et de Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale), ont pu être bâties en France grâce à des deniers publics détournés de ces pays, avec l’aide d’intermédiaires et de sociétés offshores dans les paradis fiscaux.

Dans cette vaste enquête dite des « biens mal acquis », le premier procès s’est ouvert lundi dernier devant le tribunal correctionnel de Paris où le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang, absent à la barre, doit répondre notamment de blanchiment de détournement de fonds publics.

Dans le chapitre congolais, les juges s’interrogent sur l’origine des fonds qui ont permis à Julienne Sassou-Nguesso et son époux d’acquérir en 2006, via une SCI, un hôtel particulier de la banlieue huppée de Paris, à Neuilly-sur-Seine, comportant sept pièces et piscine intérieure, pour un montant de plus de 3 millions d’euros, selon une source proche du dossier.

D’importants travaux y avaient ensuite été réalisés, entre 2007 et 2011, pour une facture de 5,34 millions d’euros.

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Sociétés offshores

Les enquêteurs, qui s’appuient sur des signalements de la cellule de lutte contre le blanchiment à Bercy, Tracfin, se sont notamment intéressés à des mouvements financiers entre des banques situées à San Marin et des sociétés offshores aux Seychelles, à l’Ile Maurice ou à Hong Kong.

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Depuis 2007, plusieurs dizaines de millions d’euros en provenance d’entités publiques de la République du Congo (ou Congo-Brazzaville) auraient été transférées sur les comptes de diverses sociétés soupçonnées ensuite d’alimenter en partie le train de vie de membres du clan présidentiel, selon une source proche du dossier.

Le gendre du président, Guy Johnson, est également apparu lors des investigations comme le gestionnaire d’une SCI détenant un hôtel particulier dans un arrondissement cossu de Paris et appartenant à la famille d’Omar Bongo, dont l’épouse Edith, était la fille aînée du dirigeant congolais.

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