Maroc : démantèlement d’une cellule jihadiste à Essaouira

Les autorités marocaines affirment avoir démantelé une cellule terroriste liée à l’État islamique à Essaouira, dans le sud du pays, jeudi 22 juin. Les quatre personnes arrêtées préparaient des attaques contre des « installations sensibles et des sites touristiques d’Essaouira ».

Des hommes du  Groupe d’Intervention Rapide (GIR) du Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), en mai 2015 à Rabat-Salé. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

Des hommes du Groupe d’Intervention Rapide (GIR) du Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), en mai 2015 à Rabat-Salé. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

Publié le 23 juin 2017 Lecture : 1 minute.

Le coup de filet a été mené jeudi 22 juin par les hommes du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), qui dépend directement de Direction générale de surveillance du territoire national (DGST). Quatre membres présumés d’une cellule jihadiste ont été arrêtés à Essaouira, dans le sud du pays. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, la « cellule terroriste » était liée au groupe État islamique et planifiait des « attaques d’envergure » visant des « installations sensibles et des sites touristiques d’Essaouira ».

Le groupe prévoyait même, selon les autorités marocaines, « d’élargir le champ de ses opérations terroristes à d’autres villes du royaume ». Lors de l’opération menée jeudi par la BCIJ, des armes blanches ont été saisies.

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Une semaine avant le festival Gnaoua

Ces interpellations interviennent à une semaine seulement du lancement de la 20e édition du festival Gnaoua d’Essaouira, le jeudi 29 juin. Ce « Woodstock marocain » accueille chaque année entre 250 000 et 400 000 dont « entre 30% et 40% est issu de l’étranger, principalement de France, d’Angleterre, d’Allemagne et des États-Unis », précisait à Jeune Afrique, en mars dernier, Karim Ziad, programmateur du festival.

Le Maroc multiplie les annonces de démantèlement de cellules jihadistes sur son sol. L’une des dernières opérations en date avait été menée à Casablanca en mars. Les deux personnes arrêtées alors « planifiaient des attaques terroristes au royaume » et s’étaient procuré « des équipements entrant dans la fabrication d’engins explosifs improvisés », avait alors précisé le ministère marocain de l’Intérieur.

Le royaume chérifien, qui se veut le promoteur d’un islam tolérant, a été épargné par les attentats meurtriers commis par l’organisation État islamique. Le Maroc avait cependant été frappé en 2003 par un attentat qui avait fait 45 morts à Casablanca puis, en avril 2011, par l’attentat de Marrakech lors duquel 17 personnes avaient été tuées.

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