Côte d’Ivoire : des officiers supérieurs entendus dans l’enquête sur les armes découvertes à Bouaké

Sept personnes, dont des officiers supérieurs de l’armée, ont été entendues par la justice ivoirienne dans le cadre de l’enquête sur la découverte d’armes à Bouaké, lors des mutineries de mai, dans un domicile appartenant au directeur de protocole de Guillaume Soro.

Le 6 novembre 2004, le bombardement du camp français de la force Licorne faisait dix morts. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Le 6 novembre 2004, le bombardement du camp français de la force Licorne faisait dix morts. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 21 juin 2017 Lecture : 1 minute.

« Il y a déjà eu quinze auditions de sept personnes », dont des officiers supérieurs de l’armée ivoirienne, a affirmé mercredi 21 juin Richard Adou, procureur de la République, lors d’une conférence de presse au ministère de la justice, à Abidjan. « L’enquête ne fait que débuter, d’autres auditions sont en cours de préparation », a-t-il précisé, taisant les noms des individus entendus par la justice.

Au cœur de cette enquête : Souleymane Kamagaté − dit Soul to Soul −, directeur de protocole du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Dans la nuit du 14 au 15 mai dernier, en pleine mutinerie dans les casernes ivoiriennes, un arsenal avait été trouvé à Bouaké par des mutins dans l’un de ses domiciles.

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Devant les enquêteurs, Souleymane Kamagaté s’était défendu d’être le propriétaire de ces armes. «Il a répondu qu’il n’était ni l’acquéreur ni le propriétaire», avait ainsi expliqué Moussa Touré, directeur de la communication à l’Assemblée nationale, à l’issue d’une des auditions de Soul to Soul.

Des perquisitions sur l’ensemble du territoire

« Devant la gravité des faits, liée d’une part à la quantité d’armes découvertes et d’autre part à leur nature d’armes de guerre, nous avons instruit la section recherche de la gendarmerie d’Abidjan à l’effet de procéder à une enquête approfondie ; la détention et l’entreposage d’armes de guerre étant punis d’une peine allant de dix à vingt années d’emprisonnement », a souligné Richard Adou.

Une enquête dont est également saisi le procureur militaire, a encore ajouté le procureur de la République. Des perquisitions sur l’ensemble du territoire ont par ailleurs été lancées début juin pour déceler d’éventuelles autres caches d’armes, a-t-il précisé. « Une partie de ces armes (trouvées à Bouaké, NDLR) a été récupérée, mais une certaine partie est encore dans la nature, nous nous attelons à les rechercher », a expliqué Richard Adou. Avant d’assurer : « Ce qui a été vu n’est pas resté lettre morte. Une enquête est en cours et elle avance. »

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