Tunisie : trois nouvelles arrestations dans le cadre de l’opération « Mains propres » lancée par le gouvernement

Les autorités tunisiennes ont procédé à trois nouvelles arrestations jeudi – ce qui porte à huit le nombres de personnes arrêtées depuis mardi – pour participation « à des activités de contrebande » dans les régions de Mahdia et Kasserine, dans le cadre d’un vaste coup de filet anticorruption.

Une pancarte de protestation contre la loi sur la réconciliation économique, le 12 septembre 2015, à Tunis. © Riadh Dridi/AP/SIPA

Une pancarte de protestation contre la loi sur la réconciliation économique, le 12 septembre 2015, à Tunis. © Riadh Dridi/AP/SIPA

Publié le 25 mai 2017 Lecture : 1 minute.

Les frères Adel et Fathi Jnayeh ont été interpellés à Mahdia (centre-est), et Ali Griri à Kasserine, une région défavorisée située à proximité de la frontière algérienne, ce qui porte à huit au total le nombre d’arrestations depuis mardi, a précisé un haut responsable à l’AFP, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. Quatre autres interpellations sont « en cours », a-t-il ajouté sans autres détails.

Le Premier ministre Youssef Chahed a affirmé mercredi soir que la Tunisie était « en guerre contre la corruption » après l’arrestation de plusieurs hommes d’affaires, un coup de filet qui fait espérer à beaucoup une opération « Mains propres » six ans après la chute de la dictature. Ces interpellations sont effectuées en vertu de l’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis plus d’un an et demi.

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Quatre hommes en résidence surveillée

Les quatre hommes interpellés mardi soir – le richissime Chafik Jarraya, l’ex-candidat à la présidence Yassine Chennoufi, l’homme d’affaires Nejib Ben Ismaïl et le gradé de la Douane Ridha Ayari – ont été placés en résidence surveillée pour être interrogés dans le plus grand secret.

Ils « sont impliqués dans des affaires de corruption et soupçonnés de complot contre la sûreté de l’État », notamment pour « incitation et financement présumés de mouvements de protestation à El-Kamour et dans d’autres régions », selon le haut responsable interrogé par l’AFP.

Le site désertique d’El-Kamour, dans la région de Tataouine (sud), est le théâtre depuis des semaines d’un sit-in qui a dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre. Lundi, un jeune manifestant est mort écrasé par un véhicule de la gendarmerie, ce qui a provoqué une flambée de violences.

Les autorités ont mis en garde contre « le danger » d’un dérapage de la situation, et certains responsables ont assuré que des hommes politiques et hommes d’affaires – sans les nommer – incitaient les habitants du sud à manifester.

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