Burkina : ce qu’il faut savoir sur le nouveau patron de la police nationale, Jean Bosco Kiénou

Lazare Tarpaga, directeur général de la police nationale depuis décembre 2014, a démissionné, a-t-on appris ce mercredi en Conseil des Ministres. Jean Bosco Kiénou, qui le remplace, est un fin connaisseur des rouages de l’appareil sécuritaire burkinabè.

Une policière burkinabè en novembre 2010 lors d’une cérémonie. © Amr Nabil/AP/SIPA

Une policière burkinabè en novembre 2010 lors d’une cérémonie. © Amr Nabil/AP/SIPA

Publié le 28 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement a annoncé mercredi 26 avril avoir pris acte de la démission de Lazare Tarpaga, le chef de la police nationale burkinabè. Depuis plusieurs semaines, il était confronté à la grogne des policiers.

Ceux-ci réclament plus de transparence dans la gestion des revenus liés aux prestations de sécurité et d’escorte qu’ils assurent auprès des structures privées.

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Le 18 avril avril dernier, 200 d’entre eux ont manifesté devant le camp de la Compagnie républicaine de Sécurité, en tenue et sans armes, pour exiger la publication des contrats authentiques actant ces services effectués par la police auprès des banques, des hôtels et des sociétés minières.

Poussé vers la sortie, donc, Lazare Tarpaga a été remplacé par le contrôleur général de la police, Jean Bosco Kiénou. Âgé de 54 ans, il officiait jusqu’ici comme responsable du budget-programme de la sécurité au sein du ministère de l’Intérieur.

Un connaisseur de la police nationale

« Je prends cette nomination comme une marque de confiance », a confié à Jeune Afrique l’intéressé. Parmi les défis qui l’attendent, Jean Bosco Kiénou devra instaurer la cohésion au sein de ses troupes. « Je dois aussi re-mobiliser les hommes dans la lutte contre le grand banditisme et le terrorisme tout en travaillant en symbiose avec la gendarmerie et l’armée, de façon à mutualiser les moyens », dit-il. Il devra surtout mettre en oeuvre la feuille de route qui lui sera confiée par les autorités.

Le nouveau directeur général a fait toute sa carrière au sein de la police, qu’il a intégré en 1988. Fin connaisseur des rouages de l’appareil sécuritaire, Jean Bosco Kiénou a dirigé durant plusieurs années les services de renseignements au sein de la police, avant de se voir confier la direction  de la sûreté de l’État de 2007 à 2009.

À lui de savoir se mettre à l’écoute de nos préoccupations

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Puis il a été promu directeur général adjoint de la police nationale avant d’être désigné comme député pour le compte des Forces de défense et de Sécurité sous la transition politique.

« Son expérience et sa parfaite connaissance des défis sécuritaires sont des atouts pour lui à cette fonction », glisse un cadre de la police nationale sous couvert de l’anonymat. Et d’ajouter : « À lui de savoir se mettre à l’écoute de nos préoccupations. »

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Des mouvements dans l’armée aussi

Dans la foulée, l’armée a annoncé dans un communiqué, ce jeudi 27 avril, une série de changements à sa tête.

Nommé le 30 décembre chef d’état major général des armées, le général Oumarou Sadou a procède au replacement de plusieurs chefs militaires. Ainsi, le colonel Léon Traoré prend les rênes de l’armée de terre, et le colonel Bruno Marie Omer Tapsoba prend ceux de la gendarmerie, succédant au colonel Tuandaba Coulibaly.

Enfin le colonel major Moise Minougou devient le commandant du groupement central des armées , et le colonel Souleymane Ouédraogo se voit confier l’armée de l’air.

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