Le chef du Pentagone en visite dans la base américaine stratégique de Djibouti

Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis est arrivé dimanche à Djibouti pour une courte visite dans ce petit État stratégiquement situé, qui accueille la seule base militaire américaine permanente sur le continent africain et où la Chine construit actuellement ses propres installations militaires.

Le secrétaire américain de la Défense Jim Mattis lors d’une allocution au Pentagone en avril 2017. © Carolyn Kaster/AP/SIPA

Le secrétaire américain de la Défense Jim Mattis lors d’une allocution au Pentagone en avril 2017. © Carolyn Kaster/AP/SIPA

Publié le 23 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

La base américaine de Camp Lemonnier accueille environ 4 000 militaires et contractuels américains, selon le Pentagone, et joue un rôle clef pour soutenir les opérations militaires en Afrique, notamment en Somalie où les militaires américains aident les forces locales à lutter contre les rebelles islamistes shebab liés à Al-Qaïda.

Lutte contre Al-Qaïda

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Elle joue aussi un rôle important pour soutenir les opérations américaines au Yémen, où les forces spéciales américaines mènent régulièrement des opérations d’élimination par drone contre Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

« Pour le département de la Défense, Camp Lemonnier et Chabelley (un terrain d’aviation à une dizaine de kilomètres utilisés par les drones américains) ont un rôle logistique crucial », explique un responsable américain de la Défense sous couvert de l’anonymat.

Inquiétudes autour de la présence chinoise

Le secrétaire à la Défense doit notamment rencontrer dimanche le président de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh. Il retrouvera également sur place le commandant des forces américaines en Afrique, le général Thomas Waldhauser.

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Depuis quelques mois, les États-Unis s’inquiètent de la construction en cours de la première base chinoise de soutien militaire à l’étranger, tout à côté de Camp Lemonnier, capable notamment d’accueillir les bateaux militaires chinois.

Le général Waldhauser avait indiqué en mars au Congrès américain qu’il avait fait part au président Guelleh de ses inquiétudes. « J’ai exprimé mes préoccupations sur (…) ce qui est important pour nous que les Chinois fassent ou ne fassent pas », avait-il déclaré devant la commission des forces armées du Sénat américain.

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Mais un autre responsable américain de la Défense a relativisé ces propos cette semaine.

« Coexister confortablement »

« Pour l’instant, je ne vois pas de raison pour lesquelles nous ne serions pas capable de coexister confortablement avec les Chinois, comme nous le faisons (aujourd’hui) avec les Français, les Japonais » qui disposent aussi de bases dans cette ancienne colonie française, a-t-il déclaré devant des reporters.

La Chine avait elle expliqué notamment vouloir soutenir ses Casques bleus en Afrique, être capable d’évacuer ses ressortissants sur le continent en cas de crise, et aussi soutenir ses activités de lutte contre la piraterie au large de la Somalie.

Djibouti est situé près du détroit de Bab al-Mandeb, au sortir de la Mer Rouge vers l’océan Indien, une voie stratégique pour le commerce mondial.

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