Ouganda : 13 inculpés pour le meurtre du porte-parole de la police
Treize suspects ont été inculpés de « terrorisme » pour le meurtre du porte-parole de la police ougandaise, Andrew Kaweesi, abattu le 17 mars devant son domicile avec son garde du corps et son chauffeur par des hommes lourdement armés, a annoncé samedi la police.
« La police a fait comparaître 13 suspects devant un tribunal, ils ont été inculpés de terrorisme, meurtre et vol aggravé », a déclaré à l’AFP le nouveau porte-parole de la police, Asan Kasingye. Ils ont comparu vendredi.
« D’autres suspects courent toujours »
« Des enquêtes sont en cours en vue d’appréhender d’autres suspects qui courent toujours », a ajouté la même source, qui ne s’est pas exprimée sur le mobile du meurtre. Les suspects doivent comparaître à nouveau le 5 mai pour une audience administrative.
Andrew Kaweesi avait été tué le 17 mars par des hommes lourdement armés alors qu’il quittait son domicile pour se rendre au travail : deux hommes installés à l’arrière de deux motos ont criblé de balles le véhicule du responsable policier, tuant sur le coup le porte-parole, son chauffeur et son garde du corps.
Une figure bien connue
Membre influent de l’appareil sécuritaire du pays dirigé d’une main de fer par Yoweri Museveni depuis 1986, Andrew Kaweesi avait supervisé la brutale répression policière contre un mouvement de protestation de l’opposition en 2011, organisé après une nouvelle élection présidentielle controversée dans le pays.
Il était devenu le porte-parole de la police nationale en août 2016 et il était à ce titre une figure bien connue du public, apparaissant régulièrement dans les journaux télévisés et autres émissions d’informations.
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