Niger : le président Issoufou a rencontré les dirigeants des étudiants mécontents

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, s’est entretenu samedi après-midi avec des syndicats des étudiants pour désamorcer la crise universitaire après la manifestation de lundi qui a fait un mort sur le campus de Niamey fermé depuis, a annoncé la radio publique.

Niger: violentes manifestations d’élèves à Niamey © AFP

Niger: violentes manifestations d’élèves à Niamey © AFP

Publié le 16 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

« Nous avons rencontré le président de la république et des engagements ont été pris pour renouer le dialogue entre l’USN et le gouvernement », a affirmé à la radio Ousseïni Sambo, le secrétaire général du syndicat l’Union des scolaires nigériens (USN).

Renouer le dialogue 

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Des sanctions vont être prises à l’encontre de responsables officiels, a-t-il souligné après la rencontre avec Mahamadou Issoufou qui, a-t-il ajouté, « a donné des instructions » en vue de la réouverture du campus universitaire, « peut-être lundi ».

Une autre rencontre est prévue avec « le Premier ministre, Brigi Rafini » pour « trouver des solutions adéquates » afin de satisfaire les revendications des étudiants, dont la construction de salles de cours et le versement des bourses, a-t-il expliqué. « Nous avons promis au président » d’agir dans « un esprit d’apaisement », a assuré Ousseïni Sambo.

Vendredi, le parquet a remis en liberté 83 manifestants arrêtés à Niamey, mais plusieurs autres responsables de syndicats d’étudiants ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de la capitale, selon l’USN.

Un autre « engagement » obtenu à l’issue « des discussions avec le chef de l’Etat » est « la libération dans les prochains jours » de ces personnes « après avoir été entendues par la justice », a affirmé Ousseïni Sambo.

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Un mort et 109 blessés

Lundi dernier, des centaines d’étudiants avaient manifesté à Niamey, paralysant la circulation à l’aide de pneus enflammés, de troncs d’arbres et de blocs de pierres, principalement sur la rive droite du fleuve Niger où se trouve l’université.

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D’après un bilan officiel des manifestations rendu public mardi, 313 personnes ont été interpellées, dont 57 ont ensuite été libérées, et 109 blessées, 88 manifestants et 21 policiers.

Ce bilan a fait état du décès d’un « manifestant blessé suite à une chute », sans lien avec les « opérations de maintien de l’ordre » qui n’ont occasionné « aucune perte en vie humaine ».

Les autorités ont annoncé « l’ouverture d’une enquête » pour « déterminer les circonstances de cet accident mortel ».

L’USN a de son côté affirmé que la victime, Mala Bagalé, un étudiant en troisième année de sociologie, avait succombé après avoir été atteint par « une grenade lacrymogène ».

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