Deux films du Maghreb dans la sélection officielle du festival de Cannes 2017

Une chose est sûre : il n’y aura pas de palme africaine cette année, puisque aucun long-métrage en provenance du continent n’a été sélectionné dans la célèbre compétition cannoise. En revanche, deux films maghrébins figure dans la sélection officielle.

La Belle et la meute, de la Tunisienne Kaouther Ben Hania, fait partie de la sélection officielle du festival. © Page FB du film

La Belle et la meute, de la Tunisienne Kaouther Ben Hania, fait partie de la sélection officielle du festival. © Page FB du film

Renaud de Rochebrune

Publié le 13 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

Annoncée aujourd’hui lors d’une conférence de presse de Thierry Frémaux, délégué général de la manifestation, et Pierre Lescure, son président, la sélection officielle des films retenus pour être présentés lors de la 70e édition du Festival de Cannes, qui aura lieu du 17 au 28 mai 2017, est désormais connue.

Comme l’an dernier, aucun film africain, ni du sud ni du nord du Sahara, ne participera hélas à la compétition pour la palme d’or. Une déception sans doute pour le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun. Cet habitué de Cannes était candidat avec Une Saison en France, son premier long métrage de fiction tourné dans l’Hexagone et qui évoque les mésaventures d’une famille de demandeurs d’asile centrafricains, avec Eriq Ebouaney et Sandrine Bonnaire dans les rôles principaux.

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Dans la section « Un Certain regard » de la sélection officielle, où Haroun était d’ailleurs présent l’an dernier avec un documentaire (Hissein Habré, une tragédie tchadienne) en compagnie d’un autre Africain, l’Égyptien Mohamed Diab auteur d’un film original sur la Révolution intitulé Clash, le Continent sera représenté par deux cinéastes maghrébins très prometteurs…

Kaouther Ben Hania et Karim Moussaoui selectionnés

La Tunisienne Kaouther Ben Hania a ainsi été sélectionnée avec La Belle et la meute, qui raconte la tentative désespérée d’une jeune femme violée à la suite d’un contrôle policier de porter plainte : peut-on dénoncer la police à la police dans la Tunisie d’aujourd’hui ? Il s’agit là de l’incursion dans la fiction de cette documentariste très douée qui fut révélée à Cannes dans la section « Parallèle » avec Le Challat de Tunis en 2015 et a reçu le Tanit d’or du dernier festival de Carthage avec Zaïneb n’aime pas la neige.

L’Algérien Karim Moussaoui viendra pour sa part sur la Croisette avec En Attendant les hirondelles, un long métrage évoquant à travers les parcours de trois personnages – un riche promoteur immobilier, un neurologue rattrapé par son passé, une femme tiraillée entre raison et sentiments –  l’état de son pays encore meurtri par la récente guerre civile mais le regard tourné vers l’avenir. De quoi confirmer son statut de grand espoir du cinéma algérien, acquis depuis la sortie en 2015 de son moyen métrage Les Jours d’avant ?

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Cette présence relativement modeste de l’Afrique à Cannes en 2017 dans la sélection officielle sera peut-être compensée par l’invitation de réalisateurs du continent à prendre part à des manifestations parallèles au festival telles que la Quinzaine des réalisateurs, la Semaine de la critique ou l’Acid.

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