Tunisie : Mehdi Jomâa lance son parti politique

L’ancien chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, a annoncé officiellement mercredi le lancement de son parti, « Al Badil Ettounsi » (Tunisie Alternatives), attendu depuis près d’un an.

Mehdi Jomâa, en octobre 2015, à Paris, en France. © Michel Euler/AP/SIPA

Mehdi Jomâa, en octobre 2015, à Paris, en France. © Michel Euler/AP/SIPA

Publié le 29 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

« Unir les Tunisiens » : tel est l’objectif du parti politique créée par Mehdi Jomâa, dont la demande de visa légal a été déposée ce mercredi 29 mars et pour lequel une page Facebook vient d’être créée.

Principes de travail et d’initiative

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Dans ses rangs, il compte au titre de membres fondateurs d’anciennes figures gouvernementales telles que Tawfik Jelassi (Enseignement supérieur, Recherche scientifique et Technologie de l’information et de la communication), Kamel Bennaceur (Industrie), Hedi Belarbi (Équipement), Nidhal Ouerfelli (Coordination et Affaires économiques), mais aussi des personnalités du barreau et du monde de l’entrepreneuriat comme Neila Ben Chaâbane, Emna Krichène, Mohamed Ali Toumi, Emna Kallal, Sana Fathallah Ghenima, Lotfi Saïbi. Les jeunes Aziz Majoul et Mohamed Nahali font aussi partie de l’équipe.

Comme il l’avait projeté, Mehdi Jomâa a fait évoluer le think tank Tunisie Alternatives, créé en 2016, en formation comptant 70 personnalités politiques.

Cette année a permis, selon l’ancien locataire de la Kasbah qui s’exprimait en en conférence de presse, de préparer « une vision du futur pleine d’espoir, basée sur les principes de travail et d’initiative ».

Lors de ce lancement, Mehdi Jomâa est revenu sur le bilan de son gouvernement en 2014 ainsi que sur la situation économique de la Tunisie, qu’il estime catastrophique au point « d’affaiblir l’État et d’en faire une cible facile pour ceux qui cherchent à le déstabiliser.»

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Dans la course aux élections

Fédérer au-delà des divergences idéologiques, telle est la mission que se donne Tunisie Alternatives car « le pays ne peut plus supporter la poursuite des divisions ».

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Sans donner les grandes lignes des orientations économiques et sociales de ce nouveau parti, Mehdi Jomâa, qui s’adresse à « la Tunisie qui travaille, qui ne fait pas de bruit et qui est silencieuse », annonce qu’il prendra part aux municipales de 2017 mais aussi aux élections législatives et présidentielles de 2019.

Il sait que « le chemin sera difficile, on voit comment se fait la politique aujourd’hui, mais nous ne flancherons pas. Il faudra travailler, plier le genou et y aller », assène le premier homme politique à se positionner dans les starting-blocks des prochaines échéances électorales.

« Il faut avoir confiance en nous et en notre avenir. Il faudra redonner la confiance et le sourire aux Tunisiens », a conclu Mehdi Jomâa, qui appelle par ailleurs les femmes à entrer en politique.

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