Maroc : l’USFP, histoire d’un naufrage

L’Union socialiste des forces populaires (USFP) a eu raison du PJD et participera bien au gouvernement formé par Saddedine El Othmani. Mais à quel prix ?

Driss Lachgar, actuel secrétaire général de l’USFP, est accusé par ses collègues d’avoir vidé l’USFP de son âme. © Alexandre DUPEYRON/JA

Driss Lachgar, actuel secrétaire général de l’USFP, est accusé par ses collègues d’avoir vidé l’USFP de son âme. © Alexandre DUPEYRON/JA

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 30 mars 2017 Lecture : 1 minute.

Il a fini par avoir ce qu’il voulait. Driss Lachgar, secrétaire général de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a réussi à faire plier les islamistes au pouvoir et à intégrer leur gouvernement, en dépit de son mauvais score électoral.

Arrivé sixième à l’issue des élections législatives du 10 octobre 2016, il doit son coup de chance au patron du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, qui l’a imposé aux islamistes dans le but de contrebalancer leur pouvoir. Le bras de fer a duré six mois. Driss Lachgar a gagné. Mais qu’en est-il de l’USFP ?

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Parti d’appoint

Le parti aura sans doute quelques strapontins ministériels dans le gouvernement mais sa débâcle est réelle. Celui qui était la première force politique du pays après les législatives de 1997 en est réduit à jouer les partis d’appoint.

Triste sort pour le parti de Mehdi Ben Barka, de Abderrahim Bouabid, de Omar Benjelloun et de bien d’autres militants qui ont fait l’histoire contemporaine du Maroc. Triste sort aussi pour un parti qui s’est construit dans la dissidence et qui a été vidé de son âme en raison justement de la succession des dissidences (voir la chronologie ci-dessous).

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