Développement : à Abidjan, Alpha Condé appelle à une « transformation structurelle des économies africaines »

L’Afrique a besoin d’être « plus innovante, plus productive et plus compétitive » pour réussir son « émergence » économique, a affirmé mardi à Abidjan le président guinéen Alpha Condé.

L’ancien secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon au côté d’Alpha Condé le 9 octobre 2014. © J. Scott Applewhite/AP/SIPA

L’ancien secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon au côté d’Alpha Condé le 9 octobre 2014. © J. Scott Applewhite/AP/SIPA

Publié le 29 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

« L’Afrique a amélioré ses résultats économiques et sociaux entre 2000 et 2015 en enregistrant une croissance réelle de son produit intérieur brut global de plus de 5% par an », a déclaré mardi 28 mars Alpha Condé, président en exercice de l’Union africaine (UA), à l’ouverture d’une conférence internationale réunissant chefs d’État africains et asiatiques à Abidjan.

Toutefois, selon lui, « cette performance est très en deçà de celle des pays émergents d’Asie. Car elle ne s’est pas encore traduite par une transformation structurelle des économies africaines qui presque dans leur totalité restent des producteurs exportateurs de matières premières et de produits de base qui ne contiennent qu’une faible part de la valeur ajoutée des chaînes de valeur dans le monde ».

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La transformation des économies et le relèvement des investissements constituent « le défi » auquel le continent africain sera confronté au cours de la prochaine génération, a encore ajouté le président guinéen.

Des délégations africaines, asiatiques et sud-américaines

De son côté, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a affirmé en présence de ses homologues, dont ceux du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, et du Sénégal, Macky Sall, que cette rencontre « devrait être une opportunité pour répertorier un certain nombre d’obstacles à lever afin d’accélérer la marche des pays africains vers l’émergence ».

« Il s’agit de la qualité et de la pertinence des plans d’émergence qui devront tenir compte des logiques économiques mondiales et de nos réalités socioculturelles », a-t-il souligné.

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Des délégations venues d’Afrique — Tchad, Togo, Sénégal, Gabon, Afrique du Sud, Tanzanie —, d’Asie — Chine, Indonésie, Malaisie, Vietnam — et d’Amérique du sud — Brésil, Chili, Colombie —, participent à cette conférence internationale sur l’émergence économique en Afrique prévue pour durer trois jours.

La Côte d’Ivoire, qui aspire à l’émergence de son économie d’ici à 2020, « a besoin d’échanger avec les autres pays qui ont réussi afin que cela soit durable », a affirmé la ministre ivoirienne du Plan et du Développement, Nialé Kaba. La Côte d’Ivoire est l’un des organisateurs de la conférence au côté de la Banque mondiale et du Programme des Nations unies pour le développement.

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Le Tchad, à l’émergence initialement prévue en 2020, mise désormais sur 2030, à l’instar du Togo. Le Sénégal, plus prudent, s’engage pour 2035.

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