Île-de-France : inauguration d’un réseau d’incubateurs de start-up entre la France et six pays africains
La présidente de la région française Île-de-France a inauguré jeudi soir, en présence de plusieurs de ses homologues africains, un réseau d’incubateurs de start-up entre la France et six pays du continent censé booster leur développement et les échanges internationaux.
En pleine semaine de la Francophonie, ils étaient nombreux les homologues africains de la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, a avoir fait le déplacement pour inaugurer Sprint, le réseau d’incubateurs mis sur pied par la collectivité territoriale française au côté de Inco, ex-Comptoir de l’Innovation, spécialiste du capital développement solidaire.
Il y avait le Wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, le ministre tunisien des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher, l’un des vice-gouverneurs du District d’Abidjan, Yeo Klotioloma, le président du conseil de la Région Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury ou encore l’ex-Premier ministre béninois Lionel Zinsou. Si la maire d’Antananarivo, Lalao Ravalomanana, devait également être présente, elle s’est finalement fait représenter par sa première adjointe.
Tous venaient mettre la dernière main à ce réseau d’incubateurs, auquel la Région alloue 100 000 euros de subvention annuelle, et dont la gestion opérationnelle sera assurée par Inco. Objectif : faciliter les échanges entre entrepreneurs et, à terme, pousser pour de nouvelles relations commerciales en Île-de-France, comme dans le Wilaya d’Alger, la région de Casablanca-Settat, le Grand Tunis, la Commune Urbaine d’Antananarivo, la Communauté d’Agglomération de Dakar et le gouvernorat d’Abidjan.
Un entrepreneur dakarois qui souhaiterait se rendre à Paris pour développer son affaire pourrait voir le coût de transport pris en charge par le réseau
Autant de régions avec lesquelles la Région Île-de-France a signé, pas plus tard que le 23 mars avec la Wilaya d’Alger, ou s’apprête à le faire, des accords de coopération, eux aussi très économiques. « Notre intérêt est de faire vivre le co-développement », commente Othman Nasrou, vice-président chargé de l’Action internationale et du Tourisme, interrogé par Jeune Afrique.
Aménagement urbain, transports, développement économique, emploi, énergie… les domaines de coopération sont nombreux, Sprint incarnant la brique entrepreneuriale de la démarche. Concrètement, « un entrepreneur dakarois qui souhaiterait se rendre à Paris pour développer son affaire pourrait voir le coût de transport pris en charge par le réseau », dit Othman Nasrou.
L’Espace Bidaya à Casablanca, qui héberge par exemple Medtrucks, service de dialyse nomade au Maroc, devrait donc coopérer plus étroitement avec les jeunes sociétés hébergées par Sylabs, l’incubateur d’Alger, de même que le Centre d’incubation du District d’Abidjan, et Incubons, l’incubateur social d’Antananarivo. Croissance des technologies de l’information et de la communication (CTIC), l’incubateur dakarois lancé en 2011, et Impact à Tunis, l’un des incubateurs du réseau mondial du Comptoir de l’innovation, font également partie de Sprint.
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