Festival Gnaoua : Essaouira s’offre une tournée internationale

Pour la 20e édition de l’événement, cinq grands concerts seront donnés aux États-Unis et en France. Une extension qui marque l’expansion de ce rendez-vous culturel marocain devenu incontournable.

Hamid El Kasri sur la scène du festival d’Essaouira lors de l’édition 2016. © Festival Gnaoua

Hamid El Kasri sur la scène du festival d’Essaouira lors de l’édition 2016. © Festival Gnaoua

leo_pajon

Publié le 17 mars 2017 Lecture : 1 minute.

Pour ses 20 ans, le festival d’Essaouira s’est offert un petit voyage. Jusqu’au 19 mars, il passe d’abord aux États-Unis par le Kennedy Center (Washington DC), le Lincoln Center, les scènes de The New School Jazz et le Pionner Works (trois grandes salles new-yorkaises). Le 27 mars, nouveau détour, cette fois par la mythique salle parisienne du Bataclan avec un plateau prestigieux.

Outre des valeurs sûres (Maâlem Mustapha Baqbou) et montantes (Maâlem Hassan Boussou), on y retrouvera un pionnier de l’afrobeat (Tony Allen) des touche-à-tout géniaux (Hindi Zahra, Titi Robin, Mehdi Nassouli, Karim Ziad).

Maâlem Mustapha Baqbou © Festival Gnaoua

Maâlem Mustapha Baqbou © Festival Gnaoua

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Si le célèbre festival marocain peut ainsi étendre ses ramifications, c’est qu’il est devenu l’événement numéro 1 de la musique gnaoua dans le monde. Selon Karim Ziad, à la fois batteur professionnel et depuis plus de dix ans programmateur du festival, « entre 30% et 40% du public est issu de l’étranger, principalement de France, d’Angleterre, d’Allemagne et des États-Unis. Pour certains Africains-Américains, venir à Essaouira est presque un voyage initiatique sur le chemin de leurs ancêtres, de leurs racines. Des voyages organisés, depuis l’Europe ou les États-Unis, facilitent aussi la venue d’amateurs non-Marocains. »

Mehdi Nassouli © Festival Gnaoua

Mehdi Nassouli © Festival Gnaoua

Le programmateur attire à juste titre l’attention sur le chemin parcouru. « Avant que le festival ne donne à Essaouira cette réputation internationale, la ville était très endettée. Des quartier entiers auraient pu être vendus à des investisseurs… » La première année, « seulement » 20 000 spectateurs assistaient aux concerts… Ils sont aujourd’hui entre 250 000 et 400 000 suivant les éditions. Les organisateurs de l’événement estiment ainsi que la ville a profité de plus de 1,7 milliard de dirhams (157 millions d’euros) de retombées économiques. Une manne énorme… D’autant qu’à en croire nos informations, le festival ne coûte pas cher. « Les quelque 40 concerts annuels sont au même prix qu’une seule apparition de Shakira à Mawazine (ndlr : évaluée à 6,5 millions de dirhams) », révèle une source.

L’affluence ne devrait pas faiblir pour la 20e édition du « Woodstock marocain » qui se déroulera du 29 juin au 1er juillet. Quant aux concerts à l’étranger, l’expérience pourrait se renouveler si le public est au rendez-vous.

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