Gabon : le dialogue national débutera dans une semaine, sans Jean Ping

Le calendrier politique s’est accéléré mardi au Gabon, avec la fin des préparatifs du dialogue national voulu par le président Ali Bongo Ondimba après sa réélection contestée en 2016. Un événement auquel n’a pas souhaité participer le parti de son rival Jean Ping.

Jean Ping à Paris en février 2016. © Vincent Fournier/J.A.

Jean Ping à Paris en février 2016. © Vincent Fournier/J.A.

Publié le 28 février 2017 Lecture : 1 minute.

« Un dialogue inclusif et sans tabou. » Six mois après les violences qui ont suivi le scrutin présidentiel du 27 août, la majorité et une partie de l’opposition viennent de boucler les travaux d’un comité préparatoire « paritaire » préalable à l’organisation du dialogue national voulu par l’exécutif gabonais.

« La prochaine phase sera le lancement officiel du dialogue par le chef de l’État. Je peux dire que cela ne saurait tarder, c’est-à-dire dans une semaine tout au plus », a déclaré à l’AFP le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, venu conclure les travaux.

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Un absent notable

« Je ne pense pas qu’il manque une partie de l’opposition. Nous avons consulté près de 54 ou 56 partis, c’est-à-dire l’ensemble des partis de la majorité et de l’opposition », a-t-il ajouté. Reste un absent notable : la Coalition pour la nouvelle République (CNR) de Jean Ping, qui n’a pas participé « ni de près ni de loin » à ces travaux préparatoires, comme l’indique son porte-parole Jean Gaspard Ntountoume.

Crédité officiellement de 47,24% des voix contre 50,66% pour Ali Bongo, Jean Ping a toujours refusé l’offre de dialogue politique de son rival, dont il ne reconnaît pas la victoire, se proclamant le « président élu ».

Des élections à deux tours ?

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Ce dialogue devra porter sur la réforme des institutions, les futures élections, la modernisation de la vie politique, la cohésion sociale et la paix. « Il se tiendra à Libreville et durera 21 jours qui pourront être prolongés », a indiqué le rapporteur, qui a évoqué la présence de médiateurs gabonais ou étrangers.

« On va parler du mandat du président de la République, parce que nous souhaiterions la limitation du mandat. Nous souhaiterions des élections à deux tours », a déclaré à l’AFP l’un des représentants de l’opposition prête au dialogue, Pierre Claver Maganga Moussavou.

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Le président Ali Bongo Ondimba lors de sa prestation de serment à Libreville le 27 septembre 2016. © Jeremi Mba/AP/SIPA

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