Guinée : Alpha Condé limoge trois ministres

Le président guinéen Alpha Condé a limogé trois ministres dont celui de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, après de violentes manifestations d’élèves et plusieurs jours de grève d’enseignants.

Alpha Condé, président de la République guinéenne à Paris, le 30 juin 2012. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Alpha Condé, président de la République guinéenne à Paris, le 30 juin 2012. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Publié le 28 février 2017 Lecture : 1 minute.

Première victime donc : Ibrahima Kourouma, qui est remplacé par Ibrahima Konaté, enseignant et ancien syndicaliste, qui avant de devenir ministre était directeur de l’Éducation pour une commune de la banlieue de Conakry, poste qu’il occupait depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé, fin 2010.

Le chef de l’État a aussi limogé le ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l’État et de la Modernisation de l’Administration, Sékou Kourouma. Ce dernier cède son portefeuille à Billy Nankouma Doumbouya, qui était conseiller dans son ministère.

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La ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Christine Sagno, a également été remerciée et remplacée par Aïssatou Baldé, une économiste qui était sa chef de cabinet.

Manifestations violentes

Les écoles ont rouvert partiellement en Guinée le 22 février, après trois semaines de fermetures due aux mouvements sociaux et aux violences. Des élèves avaient violemment manifesté pour soutenir des enseignants vacataires en grève pour obtenir leur intégration dans la fonction publique. Le mouvement était appuyé par les syndicats d’enseignants qui réclamaient aussi une hausse de salaires et de meilleures conditions de travail.

Le 20 février, un accord avait été signé entre l’intersyndicale et le gouvernement, signature suivie de l’annonce de la suspension du mot d’ordre de grève et de la décision de rouvrir les écoles.

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En dépit de cet accord, de nouvelles manifestations violentes avaient eu lieu à Conakry les 20 et 21 février, faisant sept morts sur les deux jours, selon le gouvernement, et au moins une trentaine de blessés parmi les civils et les forces de l’ordre.

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