Algérie : 12 adeptes d’une secte arrêtés et accusés de « prosélytisme »

Douze Algériens adeptes de l’ahmadisme, un mouvement islamique messianique, ont été arrêtés ce mercredi à Chlef, a annoncé la police algérienne qui a ouvert une enquête pour « prosélytisme ».

Un policier algérien en 2007. © AP/SIPA

Un policier algérien en 2007. © AP/SIPA

Publié le 22 février 2017 Lecture : 1 minute.

Parmi eux figure le chef de ce mouvement, dont l’identité n’a pas été dévoilée. « Les membres de ce mouvement étaient en possession de documents encourageant le ralliement à leur doctrine », selon un communiqué de la direction générale de la sûreté nationale, diffusé via la radio publique mercredi 22 janvier.

Cinq d’entre eux dont leur chef ont été incarcérés et quatre autres ont été placés sous contrôle judiciaire, a précisé le communiqué. Les autres ont été libérés. Le parquet a ouvert une enquête pour « création d’association sans autorisation, atteinte à la religion musulmane et prosélytisme ».

la suite après cette publicité

C’est la première fois que la police algérienne fait état d’une opération contre les adeptes de ce mouvement. Ces dernières semaines, les médias locaux avaient rapporté l’arrestation de dizaines d’adeptes de l’ahmadisme dans plusieurs régions du pays. L’ahmadisme, fondé par Mirza Ghulam Ahmad (1835-1908) au Penjab (nord-ouest de l’Inde), est apparu en Algérie au début des années 1990, selon l’islamologue algérien Saïd Djabelkheir.

Une secte depuis 1973

Ce mouvement a été déclaré comme secte non liée à l’islam en 1973 par l’organisation de la coopération islamique (OCI), basée à Jeddah. Les Ahmadis sont convaincus que Mahomet n’est pas le dernier prophète. « Le dirigeant de ce mouvement en Algérie s’appelle Mohamed Ghali et l’ahmadisme compte quelque centaines d’adeptes dans le pays », indique Saïd Djabelkheir.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires