Burkina : la reprise de la croissance s’accélère
L’économie burkinabè a crû plus fortement que ne l’attendait le gouvernement l’an dernier. Pour 2017, le ministère de l’Économie table sur une prévision encore plus forte, autour de 7,6%, confirmant le retour au vert des indicateurs macroéconomiques après le tour d’air de la crise politique d’octobre 2014.
L’ajustement des chiffres de la croissance opéré par Ouagadougou, par rapport aux prévisions d’octobre 2016, s’explique essentiellement par le rebond de la production agricole et minière.
« La croissance économique se situerait à 6,2%, en amélioration de 0,8 point de pourcentage par rapport aux prévisions d’octobre, contre une estimation de 4,0% en 2015 », explique le ministère de l’Économie dans une note de cadrage de la croissance, confirmant une solide reprise de l’économie burkinabè après le trou d’air d’octobre 2014. La rue avait chassé le président Blaise Compaoré, causant un recul de la croissance du PIB à 4,2% en 2014, puis 4% en 2015 (selon le FMI).
Alors que l’inflation est demeurée faible à 0,2 %, le ministère de l’Économie salue la bonne orientation de la mobilisation des ressources et une amélioration dans l’exécution des dépenses publiques après deux années de ralentissement.
Deux mois après la conférence de Paris
En effet, les recettes totales et dons ont été mobilisés à hauteur de 1 409,9 milliards de F CFA en 2016 (2,14 milliards d’euros), en progression de 10,2% par rapport à l’année précédente où elles avaient baissé de 3,3%. Cette performance est principalement liée à la hausse des recettes fiscales (en hausse de 15,6%).
Côté dépenses et prêts, elles ont progressé au total de 15,3%, atteignant 1 629,8 milliards de FCFA en 2016, et devraient augmenter encore largement en 2017.
En 2017, les équipes du ministère de l’Économie misent sur un taux de croissance à 7, 6 %, un peu en dessous des 8,4% du Plan national de développement économique et social (Pndes) – le nouveau référentiel en matière de développement prévu entre 2016 et 2020.
En décembre dernier, à Paris, le pays avait mobilisé auprès des bailleurs et des investisseurs internationaux des promesses de dons et de financements de l’ordre de 28 milliards d’euros, dont 16 milliards du secteur privé, pour financer ce New Deal, évalué à 15 000 milliards de francs CFA dans son intégralité.
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