Football : le Gabon garde Camacho malgré la CAN ratée des Panthères

Malgré l’élimination de son équipe au premier tour de la CAN, l’Espagnol José Antonio Camacho devrait rester le sélectionneur des Panthères du Gabon. Avec le même salaire confortable qu’il touchait auparavant.

José Antonio Camacho, en 2012, à Recife, au Brésil. © Felipe Dana/AP/SIPA

José Antonio Camacho, en 2012, à Recife, au Brésil. © Felipe Dana/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 20 février 2017 Lecture : 2 minutes.

Faire de José Antonio Camacho l’unique responsable de l’échec du Gabon lors de la CAN 2017 serait trop facile : cela occulterait la responsabilité des autres acteurs du football gabonais dans une sortie de route pas si surprenante. Certes, un sélectionneur est toujours responsable des défaites de son équipe − même si l’Espagnol, arrivé début novembre à Libreville sans parler un mot de français, a dû effectuer une préparation au rabais, avec un seul match amical au programme, perdu (1-2) face à Mounana, une équipe de Ligue 1 gabonaise. Mais les joueurs ont été incapables de se sublimer devant leur public et de faire abstraction des tensions internes. Et enfin le Palais présidentiel n’est pas exempt de tout reproche lui non plus, puisque rien n’échappe à Ali Bongo et à certains de ses proches conseillers dans la gestion de la sélection nationale.

« Limoger Camacho aurait coûté cher »

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Camacho a signé un contrat de deux ans après l’éviction du portugais Jorge Costa à la fin du mois d’octobre dernier. L’ancien entraîneur du Real Madrid et de Benfica va rester sur le banc des Panthères, engagées en qualifications pour la Coupe du monde 2018 [le Gabon compte deux points après deux journées dans un groupe où figurent la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Mali, NDLR], et débuter en juin prochain celles de la CAN 2019, avec comme adversaires le Burundi, le Mali et le vainqueur du barrage entre Djibouti et le Soudan du Sud.

« La nomination de Camacho a été validée par le chef de l’État. Celui-ci n’allait pas se désavouer trois mois plus tard en le limogeant, malgré l’échec de la CAN. De plus, cela aurait coûté cher, car Camacho dispose d’un très bon contrat », explique une source proche de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot).

C’est le moins que l’on puisse dire. Sans que l’on sache quel le salaire exact du technicien, une somme de 375 millions de Francs CFA (570 000 € environ) serait versée à l’Espagnol tous les trimestres, d’après des informations concordantes recueillies par Jeune Afrique. Les autres membres du staff technique percevraient eux aussi un salaire « confortable », selon une autre source, elle aussi proche de la Fegafoot.

Si le Gabon échoue en qualifications pour la Coupe du monde 2018…

Camacho, qui est rentré quelques jours en Espagne, va préparer le match amical prévu face à la Guinée, le 25 mars prochain, à Versailles.

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« Il a un contrat de deux ans, mais il est clair que si le Gabon échoue en qualifications pour la Coupe du monde 2018, Camacho ne sera sans doute pas conservé », assure un dirigeant gabonais.

Au tarif où il est payé, l’ancien défenseur de la Roja (81 sélections de 1975 à 1988) aurait donc largement de quoi voir venir si d’aventure il se retrouvait au chômage à la fin de l’année.

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