Cinéma : le Fespaco 2017 annonce sa sélection

Du 25 février au 4 mars 2017, le plus important festival de cinéma du continent poussera les portes des salles obscures de Ouagadougou, au Burkina Faso. Vingt longs métrages sont en lice pour l’Étalon d’or de Yennenga.

Noureddine Saïl préside le jury du Fespaco 2017. © Bruno LEVY pour Jeune Afrique

Noureddine Saïl préside le jury du Fespaco 2017. © Bruno LEVY pour Jeune Afrique

Renaud de Rochebrune

Publié le 20 janvier 2017 Lecture : 2 minutes.

Le plus important des festivals consacrés au cinéma africain, le Fespaco de Ouagadougou, aura lieu du 25 février au 4 mars prochain. Les attentats jihadistes qui ont ensanglanté la capitale burkinabè en janvier 2016 ne semblent pas avoir découragé les amoureux de cette biennale très populaire – quelque 100 000 spectateurs sont attendus dans les 9 salles qui projetteront des films –  ni les cinéastes candidats aux récompenses.

« On n’a jamais enregistré autant de demandes d’accréditation ni autant de demandes de participation aux compétitions : 150 films ont été retenus, toutes catégories confondues, mais plus de 1 000 ont été envoyés aux organisateurs, une augmentation de 30% par rapport à l’édition de 2015 ! », assure Ardiouma Soma, le délégué général de la manifestation.

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Parmi les réalisateurs des 20 films sélectionnés dans la section phare des longs métrages de fiction, qui obtiendra en 2017 le 25ème Étalon d’or de Yennenga ?

Noureddine Saïl président

Le Sénégalais Alain Gomis, déjà primé en 2013 avec le très original Tey (Aujourd’hui), pourrait bien rejoindre au palmarès l’unique cinéaste détenteur de deux Étalons, le Malien Souleymane Cissé. Du moins si Félicité, son superbe portrait d’une chanteuse congolaise anéantie par un drame, séduit le jury que présidera cette année l’ancien directeur du Centre cinématographique marocain Noureddine Saïl.

Mais le vétéran ghanéen Knaw Paintsil Ansah, déjà lauréat lui aussi, en 1989 avec le désormais classique Heritage Africa, visera pour son retour à Ouagadougou la même performance avec Praising the Lord plus one, qui dénonce les agissements des prédicateurs exploitant la  crédulité humaine.

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La diaspora représentée

Hormis le Burkina Faso, bénéficiant du privilège de pays hôte avec 3 films de jeunes réalisateurs en compétition, les pays les mieux représentés dans la sélection seront la Côte d’Ivoire, le Maroc et l’Algérie avec 2 longs métrages chacun. On peut aussi noter le retour au Fespaco du Niger, absent depuis 1985, grâce à Zin’Naariya (L’alliance d’or), une histoire d’amour très pudique signée Rahmatou Keita.

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On signalera enfin la présence inédite d’un film de la diaspora, le polar politique Le Gang des Antillais du Guadeloupéen Jean-Claude Barny. L’Afrique lusophone sera, elle, totalement absente cette année et l’Afrique anglophone est à peine mieux lotie.

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