Le Kenya va « réfléchir sérieusement » à un retrait de la CPI

Le gouvernement kényan va « réfléchir sérieusement » à se retirer de la Cour pénale internationale, a affirmé ce lundi le président Uhuru Kenyatta. Il prendrait la suite du Burundi, de la Gambie et de l’Afrique du Sud.

Le président kenyan, Uhuru Kenyatta, palais présidentiel, Nairobi, Kenya, 25 juillet 2015. © Ben Curtis/AP/SIPA

Le président kenyan, Uhuru Kenyatta, palais présidentiel, Nairobi, Kenya, 25 juillet 2015. © Ben Curtis/AP/SIPA

Publié le 12 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

Le Kenya va-t-il être le quatrième pays africain à officialiser son retrait de la CPI ?

« Notre expérience avec la CPI démontre un manque flagrant d’impartialité au sein de cette institution. Certains pays se sont retirés, d’autres y ont pensé », a en tout cas souligné le chef de l’État lundi 12 décembre.

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« Nous avons cherché à effectuer les changements qui permettraient à la CPI de respecter la souveraineté nationale, mais ces changements n’ont pas eu lieu. Nous allons dès lors devoir réfléchir sérieusement à notre adhésion », a-t-il ajouté.

Une expérience très personnelle pour Kenyatta

Depuis son entrée en fonction en 2003, la CPI a ouvert dix enquêtes, dont huit visant des pays africains. Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto ont eux-mêmes été inculpés par la CPI pour leurs rôles présumés dans des crimes contre l’humanité, lors des violences post-électorales de 2007-2008. Mais les poursuites à leur encontre ont au final été abandonnées.

Sur fond de campagne internationale qu’il a menée pour que les poursuites contre William Ruto et Uhuru Kenyatta soient abandonnées, le Kenya avait déjà menacé de quitter la CPI. Son parlement a adopté deux motions à ce sujet, sans que cela soit suivi d’effet.

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L’Union africaine avait également estimé que les dirigeants en exercice jouissaient d’une immunité et qu’aucun ne devrait être traduit devant un tribunal international durant son mandat.

Le Burundi a été en octobre le premier pays à quitter la CPI. L’Afrique du Sud, en octobre, puis la Gambie, en novembre, ont suivi le mouvement, faisant craindre un exode massif de la part des pays africains.

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