Syrie : les rebelles demandent un cessez-le-feu pour évacuer les civils d’Alep

Trois semaines après le lancement de leur vaste offensive à Alep, les troupes du régime syrien continuent leur progression et reprennent un à un les quartiers situés à l’est de la deuxième ville du pays, contrôlés par les rebelles. Ceux-ci demandent un cessez-le-feu de 5 jours.

Soldats de l’armée syrienne qui se préparent au combat sur la ligne de front de Ramouseh, dans l’est d’Alep, en Syrie le 5 décembre 2016. © Hassan Ammar/AP/SIPA

Soldats de l’armée syrienne qui se préparent au combat sur la ligne de front de Ramouseh, dans l’est d’Alep, en Syrie le 5 décembre 2016. © Hassan Ammar/AP/SIPA

Publié le 7 décembre 2016 Lecture : 2 minutes.

La trêve, immédiate, doit permettre de procéder à l’évacuation des civils.

Les rebelles syriens ayant abandonné leurs positions dans la vieille ville d’Alep ce mercredi 7 décembre, les forces pro-Assad contrôlent désormais plus des trois quart de la partie orientale de la ville. Elle était tenue par les insurgés depuis l’été 2012.

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Bombardements intenses

Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée syrienne a mené d’assiégée dans les airs et sur terre">intenses bombardements sur les zones encore contrôlées par les rebelles, dont le quartier de Al-Zabdiya, a également indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Au moins quinze personnes, dont un enfant, ont été tuées mardi dans Alep-Est. Onze autres personnes, dont trois enfants, sont mortes sous les tirs rebelles dans les quartiers d’Alep-Ouest contrôlés par le gouvernement.

Veto russe et chinois

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Les insurgés ont demandé à ce que l’évacuation se fasse sous le contrôle de l’ONU, et que les populations soient redirigées vers une autre région contrôlée par les rebelles dans cette province du nord du pays.

Ils ont également appelé à des négociations « sur l’avenir de la ville » en proie à une grave crise humanitaire.

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Cette demande intervient deux jours après le veto opposé lundi par la Russie, principal allié de Bachar Al-Assad, et la Chine au Conseil de sécurité des Nations Unies, afin de bloquer une résolution de trêve de sept jours.

Le lendemain, le ministère des Affaires étrangères syrien a fait savoir qu’aucune trêve ne serait envisageable tant que des secteurs d’Alep-Est seraient sous contrôle de la rébellion. Plusieurs groupes de combattants rebelles ont de leur côté signifié qu’ils étaient prêts à combattre jusqu’au bout.

80 000 personnes ont fui Alep

Depuis le début de l’offensive de l’armée syrienne le 15 novembre dernier, au moins 80 000 civils ont fui Alep-Est selon l’OSDH.
Ces déplacés ont cherché refuge dans les quartiers gouvernementaux de l’ouest de la ville et dans les zones contrôlées par les forces kurdes, a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire. D’autres, non compris dans les 80 000 personnes recensées, se sont rendus dans des quartiers encore tenus par les rebelles.

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