Afrique du Sud : trois ministres appellent à la démission de Jacob Zuma

Les appels à la démission du président sud-africain Jacob Zuma se multiplient. Cette fois, ils viennent de son gouvernement : au moins trois ministres ont publiquement demandé le départ du chef de l’État, acculé par des scandales de corruption.

Le président sud-africain Jacob Zuma, le 3 novembre 2016 au Zimbabwe. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Le président sud-africain Jacob Zuma, le 3 novembre 2016 au Zimbabwe. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Publié le 28 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

Ils ont exprimé leur défiance vis-à-vis du chef de l’État ce week-end, lors d’une réunion à huis clos de la direction du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), a indiqué le site d’information News 24, citant des sources internes au parti.

Selon ce média ce sud-africain, il s’agit du ministre du Tourisme Derek Hanekom, du ministre de la Santé Aaron Motsoaledi et celui des Travaux publics Thulas Nxesi. Leur point de vue a été appuyé par le chef de l’ANC au Parlement, Jackson Mthembu, rapporte la même source.

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Scandales en cascade 

Depuis samedi 26 novembre, les instances dirigeantes de l’ANC sont réunies à huis clos dans un hôtel de Pretoria pour discuter de l’avenir de leur président et chef de l’État Jacob Zuma, dont le mandat ne doit s’achever qu’en 2019. Initialement prévue jusqu’à dimanche, cette réunion a été prolongée jusqu’à ce lundi 28 novembre.

Le parti de feu Nelson Mandela traverse une crise profonde, provoquée par le revers historique du parti aux municipales d’août et les scandales acculant Jacob Zuma, âgé de 74 ans. À l’image de l’affaire de Nkandla, du nom de sa résidence privée. Le Président avait dû rembourser cette année près de 500 000 euros à l’État dans une affaire d’abus de biens sociaux liés à la rénovation de cette résidence.

Motion de défiance rejetée 

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Il est également sous la menace de la réouverture de 783 charges de corruption dans une vieille affaire de contrat d’armement. Un rapport de la médiatrice de la République a également récemment mis en lumière son étroite collusion avec une richissime famille d’hommes d’affaires, les Gupta.

Ces dernières semaines déjà, plusieurs des dirigeants de l’ANC ont évoqué le départ anticipé du chef de l’État, soutenus par de nombreuses figures historiques de la lutte contre l’apartheid. Malgré ces mises en cause, Jacob Zuma dispose toujours du soutien d’une majorités de députés de l’ANC, qui ont récemment repoussé une motion de défiance déposée par l’opposition.

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