Cameroun : 79 morts dans l’accident du train Yaoundé-Douala

Près de 80 personnes ont péri dans le déraillement d’un train Yaoundé-Douala vendredi au Cameroun, selon un nouveau bilan communiqué lundi par la radio d’État (CRTV).

Déraillement d’un train à Eseka, le 21 octobre 2016, au Cameroun. © AFP

Déraillement d’un train à Eseka, le 21 octobre 2016, au Cameroun. © AFP

Publié le 24 octobre 2016 Lecture : 2 minutes.

Dimanche 23 octobre, 11 nouveaux corps ont été sortis des décombres, portant à « 79 le nombre total de victimes », a précisé la CRTV, en citant le ministère de la Santé.

La radio ajoute que 551 blessés ont été recensés dans la catastrophe ferroviaire, dont la majorité a été évacuée vers la métropole portuaire de Douala.

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Recherches terminées

« Les recherches sur le site de l’accident se sont achevées dimanche », a indiqué par ailleurs à l’AFP sous couvert d’anonymat un responsable de la compagnie ferroviaire Camrail, filiale du groupe français Bolloré. Samedi, un responsable de la société avait indiqué que 60 à 70 corps avaient été acheminés à Yaoundé.

Sur instruction du président Paul Biya, rentré dimanche au Cameroun après un mois passé à l’étranger, le pays observait lundi 24 octobre une journée de deuil national et les drapeaux étaient en berne. L’Église catholique a appelé à l’organisation de messes de recueillement dans tout le pays.

« Je crois que [le deuil national] est la meilleure manière de souligner la solidarité entre toute la Nation et les victimes de cette catastrophe », a déclaré Paul Biya peu après son arrivée. Et d’ajouter : « J’ai prescrit une enquête approfondie pour établir les causes profondes de ces accidents, ou de ce drame. »

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Polémique 

Une déclaration officielle survenue trop tard pour plusieurs proches des victimes, certains allant jusqu’à demander la démission du ministre des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o. Ce dernier est sous le feu de la polémique, accusé d’avoir donné des instructions à la compagnie ferroviaire pour rajouter des wagons sur le train accidenté. Il s’en est défendu sur les antennes d’une chaîne de télévision privée, Canal 2 International.

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Face à la paralysie de la circulation sur l’axe routier Douala et Yaoundé en raison de l’effondrement d’un pont, Camrail avait en effet décidé de rajouter huit voitures au train habituel afin d’augmenter la capacité de transport, a affirmé Edgar Alain Mebe Ngo’o. Le train était donc bondé, et transportait selon Reuters quelque 1 400 passagers.

« Ce n’est pas le ministre qui prend la décision. Le ministre donne une orientation générale », a-t-il argué, soulignant s’être néanmoins félicité de cette décision parce qu’elle permettait de proposer une solution à tous ceux qui voulaient prendre la route.

Trois jours après l’accident, aucune bribe d’information n’a officiellement été fournie. « Des enquêtes techniques sont menées pour déterminer les causes de cet effroyable accident et leurs conclusions ; dès qu’elles seront connues, elles feront l’objet d’une communication », s’est pour l’heure contentée d’affirmer Camrail.

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