Congo-Brazza : étudiants et enseignants de l’Université Marien Ngouabi en grève depuis près d’un mois

Les étudiants, enseignants et autres agents de l’Université Marien Ngouabi, unique établissement d’enseignement supérieur public au Congo, font grève depuis près d’un mois pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions de travail. Leurs syndicats ont indiqué mercredi qu’ils comptaient maintenir leur mouvement.

Sur le campus de l’Université Marien Ngouabi en mars 2008 (photo d’illustration). © Vincent Fournier/JA

Sur le campus de l’Université Marien Ngouabi en mars 2008 (photo d’illustration). © Vincent Fournier/JA

Publié le 29 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Nous ne pouvons pas lever la grève sans contrepartie. Elle est maintenue jusqu’au règlement complet de notre situation », a déclaré à l’AFP Didier Ngalebaye, secrétaire général adjoint du Syndicat des enseignants du supérieur. Il déplore le fait que l’État congolais n’a pas versé une subvention pour le deuxième trimestre 2016, qui s’élève à 900 millions de francs CFA, c’est-à-dire à plus de 1,3 million d’euros.

Paiement des bourses 

La grève a été déclenchée conjointement par le collège intersyndical de l’Université Marien Ngouabi et le Mouvement des étudiants du Congo (MEC), le 3 septembre, date qui devait marquer la rentrée 2016-2017. Ce mouvement social paralyse les onze établissements de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville. »Nous réclamons le paiement de deux trimestres de bourses. Nous ne reprendrons pas le chemin de l’université tant que cette bourse ne sera pas versée », a dit à l’AFP un responsable du MEC qui a requis l’anonymat.

Difficultés économiques 

Les autorités congolaises affirment que le pays vit une situation socio-économique difficile due à la baisse du prix du pétrole, une ressource dont le Congo est le quatrième producteur en Afrique subsaharienne. »Ce n’est un secret pour personne, notre principale ressource est aujourd’hui vendue à peu près à la moitié du prix auquel elle l’était il y a deux ans », a expliqué mercredi à la presse Bruno Jean-Richard Itoua, ministre de l’Enseignement supérieur. « Cela modifie forcément nos engagements, nos équilibres et constitue une difficulté claire ». Les exportations du pétrole représentent en effet plus de 70% des recettes de l’État congolais.

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