Cinéma : « Nogochi », un film d’aventure au début de la colonisation en Afrique de l’Ouest

Le réalisateur franco-malien Toumani Sangaré a lancé une campagne de levée de fonds en ligne pour son projet de film d’aventure dont l’action se déroulera au début de la colonisation française en 1880.

Nogochi nous emmènera dans l’Afrique des Donso, chasseurs  animistes. © Facebook/Toumani Sangaré

Nogochi nous emmènera dans l’Afrique des Donso, chasseurs animistes. © Facebook/Toumani Sangaré

Publié le 26 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Un grand film d’aventure africain, tourné en Afrique par des Africains. Ce grand vide dans l’industrie cinématographique, accusée ponctuellement de tourner en rond dans le recyclage sans fin de ses franchises, pourrait être comblé avec la sortie de « Nogochi ». Ce projet de long-métrage porté depuis dix ans par le réalisateur franco-malien Toumani Sangaré ancre son histoire en 1880 dans un contexte africain peu connu du grand public : celui de l’Afrique de l’Ouest au début de la colonisation française.

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Le synopsis présenté s’annonce tout aussi ambitieux que fascinant. « Le héros, Sibiri, interprété par Sibiri Traoré, est un jeune esclave américain affranchi qui revient en Afrique sur les terres des ces ancêtres, adopté par une famille de Donso, des chasseurs traditionnels, il va devoir faire face à la folie d’un colon renégat, interprété par Alexis Manenti, qui est à la recherche d’un trésor mystique protégé par le village de Sibiri. » Et l’équipe du film nous promet la totale : « Il y aura des batailles, de l’émotion, des trahisons, des scènes épiques, tous les ingrédients des meilleurs films d’aventure ».

Alors que le tournage est sur le point de débuter au Mali, l’équipe du film a néanmoins lancé une opération de financement participatif sur kisskissbankbank.com pour boucler le budget. Car l’aventure financière s’annonce comme un véritable défi : « Au Mali, il n’y a pas d’aide financière à la production de film, nous avons cependant un soutien logistique du Ministère de la Culture du Mali et le soutien de CANAL+Overseas, mais ce n’est pas suffisant, explique l’équipe du film sur la page du site participatif. Nous avons besoin de vous pour boucler une partie indispensable du budget de production ». La manière dont seront utilisés les fonds, entre 6000 et 10 000 euros, sont détaillés sur la page du projet.

Toumani Sangaré, de Kourtrajmé à l’Afrique

S’il s’agit de son premier long-métrage, le réalisateur trentenaire franco-malien a néanmoins un CV qui parle pour lui. Cofondateur avec Kim Chapiron et Romain Gavras de la société de production française Kourtrajmé, dans les années 1990, il va réaliser des clips pour des artistes comme Salif Keita ou Mokobé (113) avant de partir s’installer au Mali pour développer les activités africaines de la société. Il a aussi à son actif le documentaire Quand deux fleuves se rencontrent, consacré à un autre Africain qui fait beaucoup parler de lui aujourd’hui : le chanteur et romancier franco-burundais Gaël Faye.

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Le temps presse pour l’équipe de Toumani Sangaré puisque le tournage du film est prévu pour le mois de novembre 2016, et une sortie pour l’automne-hiver 2017.

>> Pour soutenir le projet, c’est ici !

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