Liberia : mis en cause pour corruption, le président de l’Assemblée nationale démissionne

Le « speaker » de la chambre basse du parlement libérien, Alex Tyler, a annoncé jeudi sa démission. Le dirigeant libérien est mis en cause pour corruption présumée dans la tentative d’acquisition par le groupe britannique Sable Mining de la concession minière des Monts Wologozi (dans le nord-ouest du pays),

Ouvriers de Sable Mining sur le site du projet minier Kpo Iron Ore au Liberia. © www.sablemining.com/

Ouvriers de Sable Mining sur le site du projet minier Kpo Iron Ore au Liberia. © www.sablemining.com/

Publié le 5 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Arrêté fin mai, quelques jours après la parution d’un rapport de l’ONG Global Witness qui le mettait en cause pour corruption par le groupe britannique Sable Mining qui cherchait à obtenir une concession minière dans le pays, le président de l’Assemblée nationale a annoncé sa démission le jeudi 1er septembre.

Un bras de fer s’était engagé avec une partie des députés qui réclamaient son départ en raison de son implication présumée dans le scandale Sable Mining.

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« Par le présent acte, je me récuse de la présidence plénière de l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré à la presse à Monrovia jeudi, selon des propos cités par l’AFP. Alex Tyler est la troisième personnalité de l’État, après la présidente Ellen Johnson Sirleaf et le vice-président Joseph Boakai.

Après la parution du rapport retentissant Global Witness le 11 mai 2016, cinq personnes, ainsi que la compagnie minière britannique Sable Mining accusée de leur avoir versé des pots-de-vin, ont été inculpées de « crimes économiques » par les autorités libériennes, avait annoncé le ministre de l’Information du Liberia, Eugene Nagbe, le mercredi 25 mai.

Figuraient parmi eux Varney Sherman, secrétaire général de Unity Party (au pouvoir), et Alex Tyler.

L’ONG, s’appuyant sur des documents internes à Sable Mining, accuse la société d’avoir versé des dizaines de milliers de dollars en pots-de-vin à plusieurs personnalités libériennes afin d’obtenir une modification de la réglementation minière du pays, dans l’optique d’obtenir la licence d’exploration sur le très attractif gisement des Monts Wologozi — concession qu’elle n’a finalement pas obtenue —, sans passer par un appel d’offres concurrentiel.

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Au total, Global Witness accuse la compagnie minière d’avoir payé près de 960 000 dollars à plusieurs responsables libériens ou à leurs proches entre 2010 et 2012 pour s’assurer leurs faveurs en vue de l’obtention de concessions pour l’extraction de minerai de fer

L’ONG a également mis en avant des irrégularités et des pots de vins que cette compagnie britannique aurait versés en vue de l’obtention de permis miniers en Guinée.

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