JO 2016 : Oussama Mellouli, porte-drapeau en or pour la Tunisie

Quatre fois médaillé olympique et multiple champion du monde, le nageur Oussama Mellouli défilera en tête de cortège le 5 août au Maracana. Porte-drapeau de la délégation tunisienne, il espère marquer une fois encore les esprits et l’histoire.

Le nageur tunisien Oussama Mellouli célébrant sa médaille d’or aux JO de Londres en 2012. © Lefteris Pitarakis/AP/SIPA

Le nageur tunisien Oussama Mellouli célébrant sa médaille d’or aux JO de Londres en 2012. © Lefteris Pitarakis/AP/SIPA

Publié le 28 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Il en a rêvé, et il le fait. À 32 ans, Oussama Mellouli s’envole pour ses cinquièmes Jeux Olympiques avec l’espoir d’une ultime consécration, pour ses proches et pour la Tunisie. Arrivé cinquième du tournoi de qualification olympique au Portugal, il défendra son titre sur 10 km. Il pourrait aussi décider de participer au 1500 m en bassin, selon la stratégie sportive adoptée avec son entraîneur. Retour sur l’impressionnant parcours de la vedette tunisienne.

Le « requin de la Méditerranée »

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En 15 ans de carrière au plus haut niveau, il a pulvérisé des chronos, raflé des médailles, participé aux plus grandes compétitions à travers le monde, et nage aujourd’hui en plein bonheur. Le 1er août, il embarque pour Rio, « serein et optimiste », avec l’or en ligne de mire. « Avec les JO, je vais aborder quelque chose que je connais bien. Pour les jeunes, ça va être différent », a-t-il confié à l’AFP, lui qui avait à peine 16 ans lorsqu’il a participé à ses premiers Jeux à Sydney.

Un immense dévouement au travail

Surnommé le « requin de la Méditerranée », Oussama Mellouli est le sportif tunisien le plus titré de l’histoire, et le premier nageur à avoir décroché la médaille d’or olympique à la fois en bassin et en eau libre. « Un immense dévouement au travail » et une forte détermination sont les secrets de ce champion, révèle son coach américain Bill Rose sur le site SwimSwam.

Un mental d’acier puisé en partie dans ses (rares) passages à vide, comme sa suspension de 18 mois pour contrôle positif aux amphétamines en 2006. Critiqué par les médias au lendemain de la révolution tunisienne pour sa prétendue proximité avec Zine El-Abidine Ben Ali, « Ous » fait aujourd’hui plus que jamais la fierté de son pays. Et salue le soutien de ce dernier, de ses proches et de ses entraîneurs dans la réussite de sa carrière.

Fierté nationale

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Né à la Marsa, dans la banlieue nord de Tunis, Oussama Mellouli part s’entraîner et étudier à Marseille à l’âge de 15 ans, avant de s’envoler pour la Californie trois ans plus tard, le bac et quelques belles médailles en poche. Depuis, il vit et s’entraîne aux États-Unis, et rentre dès qu’il le peut en Tunisie, où il ne passe jamais incognito. Lors de sa dernière visite pendant le mois du ramadan en juin, il a participé, sur invitation de l’opérateur Tunisie Télécom, à une distribution de repas de l’iftar organisée par l’association « Un repas pour chaque tunisien ».

Avant, c’était notre famille qui s’inquiétait pour nous quand on était loin

Et où qu’il soit, il suit avec attention l’actualité de son pays, frappé ces dernières années par plusieurs attaques terroristes. « Avant, c’était notre famille qui s’inquiétait pour nous quand on était loin. Maintenant, c’est nous qui nous inquiétons pour eux », a-t-il indiqué à l’AFP. Mais « même s’il y a des sacrifices à faire, des choix difficiles, on est fier de cette démocratie ».

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Et après ? Oussama Mellouli voit bien sûr son avenir dans le sport, probablement en Tunisie. Mais surtout, il veut « continuer de donner le bon exemple à la jeunesse », en montrant que « si tu rêves grand, que tu travailles dur, tu peux y arriver ».

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