Madagascar : 38 morts, dont 16 enfants, dans un incendie accidentel

Un incendie a fait 38 morts, dont 16 enfants, dans la nuit de samedi à dimanche dans un village du centre de Madagascar à l’occasion d’une pendaison de crémaillère, a indiqué lundi la gendarmerie. Le bilan, déjà très lourd, pourrait encore s’aggraver.

Un incendie accidentel a fait 38 morts dans le village d’Ambalavato, dans le district d’Ikalamavony, dans le centre de Madagascar, dans la nuit du 23 au 24 juillet 2016. © AFP

Un incendie accidentel a fait 38 morts dans le village d’Ambalavato, dans le district d’Ikalamavony, dans le centre de Madagascar, dans la nuit du 23 au 24 juillet 2016. © AFP

Publié le 25 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

« Sur les 39 occupants de la maison, 38 ont péri, dont 16 enfants », dans le village d’Ambalavato dans le district d’Ikalamavony (centre), a déclaré lundi 25 juillet à l’AFP le commandant Herilalatiana Andrianarivosona, responsable de la communication de la gendarmerie à Antananarivo, la capitale de Madagascar située à 500 km au nord.

« Seul un garçon de 14 ans a pu échapper aux flammes, en sautant par la fenêtre. Il a été blessé aux jambes, mais sa vie n’est pas en danger », a-t-il ajouté.

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Origine accidentelle

Selon la gendarmerie, le sinistre qui s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche, est d’origine accidentelle. « Une festivité a eu lieu pour marquer la fin de la réhabilitation d’une maison ancestrale au toit de chaume. C’est ce toit qui a pris feu », a expliqué Herilalatiana Andrianarivosona.

« Attisé par le vent, le feu qui alimentait un four construit dans la cour de la maison s’est d’abord propagé à une petite cabane en paille de riz, avant d’embraser le toit de la maison principale », a-t-il ajouté, déplorant le fait que « les maisons en toit de chaume sont très répandues dans la campagne malgache, et les incendies sont fréquents ».

Banditisme

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Plusieurs membres de la famille du propriétaire avaient fait le déplacement pour cette pendaison de crémaillère. « À cause de l’insécurité dans la région, provoquée en partie par les voleurs de zébus ou dahalos, les invités sont restés pour la nuit dans la maison nouvellement réhabilitée, a poursuivi Herilalatiana Andrianarivosona.

« Dans la précipitation, les invités se sont agglutinés derrière la porte d’entrée. Ils l’ont poussée vers l’extérieur alors qu’elle s’ouvrait de l’intérieur », a poursuivi le commandant de gendarmerie. Des villageois ont tenté de sauver les personnes prisonnières des flammes, mais la porte de la maison est resté coincée.

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La maison en terre battue avait été construite avec des fenêtres très étroites au rez-de-chaussée, là encore à cause du banditisme. Cette architecture s’est révélée fatale pour les invités.

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