Denis Sassou Nguesso investi pour un nouveau mandat de cinq ans

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a prêté serment samedi à Brazzaville devant la Cour constitutionnelle qui l’a investi pour un nouveau mandat de cinq ans, après sa victoire contestée par l’opposition à l’élection présidentielle anticipée du 20 mars.

Denis Sassou Nguesso, le président du Congo-Brazzaville. © Baudouin Mouanda/J.A.

Denis Sassou Nguesso, le président du Congo-Brazzaville. © Baudouin Mouanda/J.A.

Publié le 16 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

« Le quinquennat sera celui de l’économie », a déclaré M. Sassou Nguesso dans son discours d’investiture, en présence d’une demi-douzaine de chefs d’État africains.

« Tous nos efforts tendront à consolider l’économie nationale de sorte qu’elle soit profondément diversifiée, dynamique, florissante et surtout créatrice d’emplois décents par milliers », a-t-il ajouté.

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M. Sassou Nguesso a également promis de travailler pour « éradiquer le chômage, celui des jeunes principalement ».

Selon les deniers chiffres du Fonds monétaire international (FMI), le chômage touche 60% des jeunes au Congo, petit pays de 4 millions d’habitants pourtant riche en pétrole.

M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans de pouvoir au Congo, a juré de « respecter et faire respecter solennellement la Constitution ».

Proclamé vainqueur dès le premier tour, avec plus de 60% des voix, de la présidentielle du 20 mars, M. Sassou Nguesso a obtenu en décembre la possibilité de se représenter après un changement de Constitution validé par un référendum contesté et qualifié de « coup d’État » par ses détracteurs.

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Le chef de l’État a ensuite fait avancer au 20 mars la présidentielle qui devait avoir lieu en juillet.

Sa victoire est qualifiée de « forfaiture » par cinq candidats d’opposition, unis par un pacte « anti-Sassou ».

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Le 4 avril, jour de l’annonce officielle des résultats du scrutin, les quartiers sud de Brazzaville, acquis à l’opposition, avaient connu des fusillades pendant des heures. Pendant que l’armée se déployait, des milliers d’habitants fuyaient les lieux.

Le gouvernement a accusé un ancien rebelle originaire du Pool, le pasteur Ntumi (Frédéric Bintsamou de son vrai nom), d’avoir commandité une attaque « terroriste » contre plusieurs bâtiments publics.

Réfutant cette version, certains opposants accusent le pouvoir d’avoir commis un « montage » pour étouffer toute velléité de contestation des résultats officiels.

Depuis lors, plusieurs sources d’opposition font état de « bombardements » aériens récurrents dans le Pool contre des populations civiles, ce que démentent les autorités.

Mercredi, la coalition Tournons la Page (TLP), un collectif d’ONG congolaises a exigé la fin des violences et l’instauration d’un dialogue afin de sortir de la « crise post-électorale » née selon lui de la victoire de M. Sassou Nguesso.

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