Michael Gahler, chef de la mission de l’UE en Tunisie : « Nous agissons en toute impartialité »

Allemand, Michael Gahler est chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne pour l’élection de la Constituante tunisienne. Son équipe est composée de 150 personnes, qui commencent à se déployer en Tunisie depuis le 23 septembre.

Michael Gahler : « Des élections de qualité représentent une tâche complexe ». © D.R.

Michael Gahler : « Des élections de qualité représentent une tâche complexe ». © D.R.

Publié le 11 octobre 2011 Lecture : 2 minutes.

Constituante tunisienne : les enjeux d’une élection historique
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Constituante tunisienne : les enjeux d’une élection historique

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Jeuneafrique.com : Quelles sont vos appréciations quant au déroulement du processus électoral ?

Michael Gahler : Les points positifs sont nombreux, à commencer par l’évidente volonté démocratique des Tunisiens. Ensuite, le dialogue avec l’ensemble de nos interlocuteurs, qui nous réservent le meilleur accueil, est facile. Au niveau électoral, nous constatons que la parité hommes-femmes est respectée par l’ensemble des listes. Cela dit, il faut que chacun ait conscience que des élections de qualité représentent une tâche complexe, à la fois exigeante et énergivore.

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Vous compterez 150 observateurs au total, pourquoi un tel effectif  ?

L’Union européenne a pour habitude d’envoyer des observateurs dans toutes les régions des pays qui nous invitent. Nous avons donc sur le terrain, depuis le 23 septembre, un premier groupe de 54 observateurs (voir photo ci-contre), soit deux observateurs dans chacune des 27 circonscriptions que compte la Tunisie. Ces effectifs seront renforcés progressivement pour atteindre un total de 150 observateurs le jour J, ce qui fait de la mission de l’Union européenne la plus importante déployée dans le pays. Le 23 octobre, nous pourrons ainsi effectuer nos constatations dans plusieurs centaines de bureaux de vote, selon un échantillon représentatif de l’électorat. Cette présence en nombre traduit l’intérêt de l’Union européenne et des Européens pour la démocratisation en cours en Tunisie.

Durant le régime de Ben Ali, des observateurs envoyés par des organisations privées ou des ONG venus lors de diverses élections. En quoi êtes-vous différents ? Qu’est-ce qui garantit l’impartialité de votre mission ?

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Il n’y a jamais eu par le passé une mission d’observation électorale de l’Union européenne en Tunisie. Côté garanties, nous agissons en toute neutralité et impartialité. Notre mission est indépendante des institutions européennes et des États membres de l’UE. Elle a pour mandat de présenter une évaluation précise et détaillée du processus électoral conformément aux lois tunisiennes ainsi qu’aux normes et traités internationaux signés par le pays. Je rappelle que les missions européennes adhèrent à la Déclaration de principe pour l’observation internationale d’élections adoptée en 2005 par les Nations unies, ainsi qu’au Code de conduite des observateurs électoraux internationaux, qui exigent de notre part une rigueur et une attitude exemplaires au quotidien.

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