Législatives françaises : Caroline Adomo, de l’ombre à la lumière

Candidate socialiste pour les législatives françaises dans la 5e circonscription du Val-de-Marne, Caroline Adomo compte sur sa sympathie et sa proximité avec les électeurs pour combler son manque d’expérience politique. Un combat difficile pour cette jeune-femme d’origine camerounaise dans une circonscription historiquement à droite, face à une figure de la politique locale.

Pour son premier combat législatif, la candidate ne s’attaque pas à une circonscription facile © www.carolineadomo.fr

Pour son premier combat législatif, la candidate ne s’attaque pas à une circonscription facile © www.carolineadomo.fr

Publié le 31 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

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« J’aime les gens et ça se voit ». C’est grâce à cette simplicité que Caroline Adomo, candidate pour les législatives françaises dans la 5e circonscription du Val de Marne, entend tirer son épingle du jeu.

Pour cette Française d’origine camerounaise, le combat s’annonce difficile. Née à Champigny, la candidate socialiste n’est pas une « parachutée » dans sa circonscription. Mais son manque d’expérience politique pourrait jouer en sa défaveur. Surtout face à son principal challenger : Gilles Carrez, député sortant et maire UMP du Perreux sur Marne depuis une vingtaine d’années. « 20 ans de trop ! » estime la candidate.

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À 40 ans, Caroline Adomo est, devenue, après une carrière dans le privé, attachée parlementaire de Gérard Miquel, le sénateur du Lot (dans le sud-ouest de la France). Briguer un siège à l’Assemblée n’est donc pas une évidence pour cette jeune maman. Ancienne « timide », celle qui aimait être « une personne de l’ombre », voit sa candidature comme l’aboutissement d’un engagement associatif – tourné vers la lutte contre les discriminations – de longue haleine. Ce qui, aime-t-elle à le rappeler, ne l’empêche pas de porter une couleur politique. De Martine Aubry à Jean-Marc Ayrault, en passant par le président François Hollande, Adomo insiste : sa hiérarchie l’a choisie et l’encourage. En témoigne les multiples photos d’elle en compagnie de personnalités socialistes postées sur son site internet ou sa page Facebook.

Sur le terrain

Pour son premier combat législatif, la candidate ne s’attaque pas à une circonscription facile. En 2007, Gilles Carrez, est arrivé en tête du second tour avec plus de 55 % des voix contre le maire communiste de Champigny, Dominique Adenot. En outre, la configuration de la 5e circonscription a changé puisqu’elle accueille désormais Nogent sur Marne, de majorité UMP.

Un espoir pour la candidate : les résultats de la présidentielle de mai 2012. La 5e circonscription du Val de Marne a en effet donné une courte avance à François Hollande en lui apportant 50,66 % des suffrages (« grâce à notre travail de terrain », selon Caroline Adomo), contre 49,34 % pour Nicolas Sarkozy. À noter aussi, une perte de voix pour le président sortant entre la présidentielle de 2007 et celle de 2012 dans plusieurs cantons de la zone.

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Pas s r que cela suffise à la candidate pour l’emporter. Alors en attendant, tous les matins, dès 7 heures, postée « à toutes les gares, puis aux marchés », elle rencontre les électeurs pour « apporter des débuts de solutions à leurs problèmes ». « Le manque de courage politique, ça suffit », promet-elle.

Et si la « double-culture » de Caroline Adomo revêt une place importante dans sa vie personnelle et culturelle, sur le plan politique, pas question de « tenir compte » des origines. « Je refuse d’aborder la politique de cette manière-là », dit-elle.

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