Rwanda – RDC : Louise Mushikiwabo à Kinshasa pour parler du Nord-Kivu

La ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo et son homologue congolais Raymond Tshibanga ont ouvert lundi 18 juin à Kinshasa une série de discussions sur la situation dans le Nord-Kivu. La RDC a récemment dénoncé la la passivité des autorités rwandaises, qui sont accusées, dans un rapport de la Monusco, de soutenir les mutins du M23.

La chef de la diplomatie rwandaise, Louise Mushikiwabo, à Paris en septembre 2011. © Vincent Fournier pour J.A.

La chef de la diplomatie rwandaise, Louise Mushikiwabo, à Paris en septembre 2011. © Vincent Fournier pour J.A.

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Publié le 19 juin 2012 Lecture : 2 minutes.

Rencontre au sommet à Kinshasa lundi 18 juin entre la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, et son homologue congolais Raymond Tshibanga. Au menu de de cet entretien : la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) où des mutins ex-rebelles qui s’affrontent depuis un mois aux Forces armées de la RDC (FARDC).

« La chef de la diplomatie rwandaise est venue naturellement pour parler (…) sur la question de l’est de la RDC », a commenté le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende. Les discussions doivent se poursuivre aujourd’hui mardi.

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Lambert Mende avait dénoncé le 9 juin la passivité des autorités rwandaises après que la présence de Rwandais, recrutés au Rwanda, au sein du Mouvement du 23 mars (M23) ait été révélée par la fuite d’un rapport interne de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), puis confirmée dans un rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW). Selon l’ONG, le général en fuite Bosco Ntaganda, accusé par Kinshasa d’être l’instigateur de la mutinerie, aurait reçu le soutien de responsables militaires rwandais. Ces derniers l’auraient approvisionné en armes, en munitions et en recrues venues du Rwanda.

Kigali dément tout soutien

Ces accusations avaient été vivement réfutées par la ministre rwandaise Louise Mushikiwabo. « Je suis catégorique : le Rwanda n’a ni formé ni envoyé de combattants de l’autre côté de la frontière » avait-t-elle déclaré à Jeune Afrique. Dans une déclaration faite vendredi, au cours de laquelle le Rwanda n’a pas été cité, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à une enquête complète à la suite de ces rapports crédibles sur le soutien extérieur apporté aux groupes armés dans cette province.

Cette visite intervient alors que Raymond Tshibanga a effectué ces derniers jours une mini tournée dans la sous-région pour évoquer avec les présidents ougandais, tanzanien, burundais et angolais la situation sécuritaire au Nord-Kivu. « Lors de ces visites, les autorités congolaises ont dénoncé l’implication de plus en plus avérée de l’un des pays voisins dans la détérioration de cette situation », selon un communiqué de ses services, sans que le Rwanda ne soit explicitement cité.

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(Avec AFP)
 

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