Mali : les chefs d’état-major de la Cedeao valident le « concept d’opérations » d’une intervention au Nord

Réunis à Bamako, mardi 6 novembre, les chefs d’état-major de la Cedeao ont adopté le « concept d’opérations » réclamé par l’ONU en préalable à toute intervention au Nord-Mali. Le document doit désormais être approuvé par les chefs d’État  ouest-africains.

Les chefs d’État de la Cedeao devraient se réunir le week-end prochain à Abuja, au Nigeria. © AFP

Les chefs d’État de la Cedeao devraient se réunir le week-end prochain à Abuja, au Nigeria. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 7 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

C’est un grand pas pour l’adoption d’une résolution au Conseil de l’ONU donnant à la Cedeao un mandat d’intervention militaire au Nord-Mali. Les chefs d’état-major de l’organisation ouest-africaine sont parvenus à un accord, mardi 6 novembre, à Bamako, au sujet du concept d’opérations d’une force africaine qui serait déployée au Mali.

« Nous sommes très satisfaits. Globalement, le concept (d’opération) a été adopté et des troupes amies vont venir ici aider le Mali à reconquérir le Nord », a assuré le chef d’état-major de l’armée malienne, le colonel-major Ibrahim Dembélé.

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Mis au point par des experts internationaux, africains et occidentaux, le concept d’opérations – désigné sous l’acronyme de Conops (Concept of Operations) par l’Otan – est la troisième phase, essentielle, du déclenchement d’une opération militaire après l’initialisation et l’orientation. Il regroupe notamment la définition des cibles à frapper, des règles d’engagement, et l’organisation de la chaîne de commandement avec les niveaux de participation des pays qui en constitueront le noyau, ainsi que lle financement. Reste désormais à développer ce concept en plan opérationnel puis à valider ce dernier en le mettant à jour avant l’offensive proprement dite.

"Plan ambitieux"

Dans sa précédente résolution, l’ONU avait donné 45 jours à la Cedeao pour préparer la guerre et présenter un concept d’opération valide au Conseil de Sécurité pour qu’il se prononce sur un éventuel mandat. Les détails du plan d’intervention n’ont évidemment pas filtré à l’issue de la rencontre des chefs d’état-major. « C’est un plan ambitieux, il faut prévoir un peu plus de 4.000 personnes en cas d’intervention militaire. Nous avons étudié tous les paramètres, maintenant, nous attendons les directives de nos chefs d’État », a simplement déclaré un officier béninois participant à la rencontre.

Dernière étape importante avant la présentation à l’ONU, le concept stratégique doit désormais être soumis aux chefs d’État de la cedeao au cours d’une réunion qui devrait avoir lieu le week-end prochain à Abuja, selon une source proche de la réunion de Bamako. « J’espère vraiment que les choses vont avancer. Il ne faut pas lâcher la pression sur les groupes terroristes, il faut convaincre tout le monde », a déclaré à l’AFP le général guinéen Sékouba Konaté, chargé par l’Union africaine (UA) de superviser la préparation de la force de la Cédéao au Mali.

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La réunion de Bamako s’est tenue au moment où, à Ouagadougou, le groupe islamiste Ansar Eddine (Défenseurs de l’islam), affirmait rejeter toute forme d’extrémisme et de terrorisme et appelait au dialogue.

(Avec AFP)

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