Alhassane Halid : horizons électriques
Cet administrateur nommé à la tête de Nigélec va tenter d’étendre le réseau électrique sur le territoire Nigérien.
Niger : l’effet Issoufou
Son programme d’action a des allures de mission impossible. Le nouveau directeur général de la Société nigérienne d’électricité (Nigelec), Alhassane Halid, 43 ans, doit faire passer son pays du statut d’importateur (80 % de sa consommation provient du Nigeria) à celui d’exportateur. Sept mois après sa nomination, il est déjà sur le gril avec la saison des fortes chaleurs et des délestages qui lui sont associés. Barrage de Kandadji, centrale à charbon de Salkadamna, centrale solaire de Niamey… Nombre de nouveaux projets ont donc été lancés. D’ici à 2020, le pays devrait couvrir « entre deux et trois fois ses besoins » en électricité, s’enthousiasme l’ingénieur électromécanicien. Ancien élève de l’École supérieure interafricaine de l’électricité (Esie), en Côte d’Ivoire, et de l’institut d’administration des entreprises (IAE) de Paris, il est aussi militant de longue date du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir).
Son travail ne se limite pas à surveiller l’avancement des travaux. « Normalement, des investissements de cette ampleur s’accompagnent d’une hausse des prix, explique Alhassane Halid. Mais le président Issoufou a décidé au contraire de créer un tarif social pour plus du tiers des abonnés. » Il s’agit aussi de redresser l’image d’une entreprise ternie par les scandales – Foukori Ibrahim, son ancien administrateur, est aujourd’hui sur la sellette. « L’assainissement fait partie de mes missions, cela va de soi compte tenu de mon profil », souligne Alhassane Halid, qui a été chef du service études et évaluation du Fonds de solidarité africain.
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