RDC – Patrick Muyaya Katembwe : « Il ne faut pas confondre député et bienfaiteur »

Patrick Muyaya Katembwe nous a rendu visite au 57 bis.

Patrick Muyaya Katembwe est le benjamin de l’Assemblée nationale. © Vincent Fournier pour J.A.

Patrick Muyaya Katembwe est le benjamin de l’Assemblée nationale. © Vincent Fournier pour J.A.

ProfilAuteur_TshitengeLubabu

Publié le 4 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Patrick Muyaya Katembwe a profité d’un voyage à Bruxelles, là où siègent les grandes institutions de l’Union européenne (UE), pour faire un crochet par Paris, au siège de Jeune Afrique. "À Bruxelles, je me suis entretenu avec de nombreux députés pour comprendre le fonctionnement de l’UE. J’ai prêté une attention particulière aux domaines que je considère comme prioritaires dans notre pays, tels que l’environnement, la gouvernance minière, l’éducation et la démographie", explique-t-il.

Titulaire d’une licence en journalisme, obtenue à l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic) de Kinshasa, Muyaya Katembwe a été élu député en 2011 dans la capitale congolaise sur les listes du Parti lumumbiste unifié (Palu). Auparavant, le jeune loup a été conseiller politique du gouverneur du Bas-Congo, conseiller en communication de l’ancien Premier ministre Antoine Gizenga, et conseiller principal chargé de la communication et de la presse de l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito, son beau-père. "Je suis en train de découvrir ce que signifie d’être député en RD Congo. À cause de l’extrême pauvreté du pays, l’élu se transforme en donateur, en bienfaiteur de la population", confie Muyaya Katembwe. À 31 ans, il est le benjamin de l’Assemblée nationale.

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Mais est-il devenu une bête politique ? Il s’en défend : "Je ne me définis pas comme un politicien mais comme un homme qui veut apporter des idées nouvelles et lancer le débat sur notre démographie. Cette dernière est une véritable source de problèmes, tout comme la qualité de l’enseignement dans nos écoles."

Il précise également que la nouvelle génération de députés à laquelle il appartient n’a pas "la prétention de corriger les erreurs de leurs aînés, mais celle d’aborder les questions cruciales, en évitant les polémiques politiciennes". Rapporteur adjoint de la Commission permanente des relations extérieures, Muyaya Katembwe est persuadé que certaines dispositions de la Constitution peuvent être modifiées. Qu’en est-il de l’article 220, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et fait naturellement débat ? Sur ce point, il botte en touche : "Le président de l’Assemblée nationale a déjà répondu à cette question en disant qu’il ne sera pas modifié."

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